4 (6)
de ce qu'on appelle le goût d’un pays et d’un siècle liqué
à cette multitude innombrable d’objets qui se renoue eux
es cesse, qui. tiennent à des matières légères ou fragiles, à
ee se peignent si bien le caractère, les mœurs, et
€ 1MIONS. Ue que nous e 19
ment entre din cette nor due “ om d'ameuble-
5 se de productions plus ou moins
lugitives.
Si depuis l’invention de la gravure on eût employé cet art
à recueillir et à transmettre toutes les inventions du genre dont
nous parlons, avec quel plaisir ne parcourrait-on pas, dans un
espace de trois siècles, la marche de l’espritet du goût appliqués
à ces ouvrages? Avec quel intérêt ne suivrait-on pas dans leurs
vicissitudes les efforts du génie tournant sans cesse dans-une
sorte de cercle, se trompant si souvent au mouvement même
qu’il reçoit et imprime tour-à-tour, s’imaginant qu’il monte
parcequ'il va plus loin, et revenant, sans s’en apercevoir, au
point dont il était parti.
La gravure ne donne que des idées imparfaites des chefs-
d’œuvre de l’imitation; et, bien qu’on ne doive pas à cet
égard dédaigner les moyens de conservation qu’elle offre, on
conviendra cependant que les objets de goût, de luxe et
d’ornement qui nous occupent, peuvent recevoir de cet art
de bien plus grands services.
Cest donc en partie sous ce rapport que nous avons cru
atile d’employer la gravure à recueillir ceux de nos travaux
dans le genre de l’ameublement, qui, soit par l’importance de
leur destination, soit par le rang de ceux qui les ont com-
mandés, peuvent être regardés comme propres à attester