(77 _
la manière de voir, de composer, et d'orner, de la période
D net exemple peut encourager d’autres artistes : confier
ainsi à la gravure les travaux dont is auront eu la direction ,
aous pourrons nous flatter d'avoir commencé des espèces
d’annales du goût de notre génération en cette partie.
Mais, comme nous l’avons déja donné à entendre, un autre
noint de vue a fixé nos regards en publiant ce recueil. On
peut, dans les ouvrages d’ornement et de décoration, séparer
et considérer d’une manière distincte l’espèce et le genre. Le
genre ne nous appartient point, il est tout aux anciens; et
comme notre seul mérite serait d’avoir su y conformer nos
inventions, notre véritable but, en leur donnant de la publi-
cité, est de faire tout ce qui est en notre pouvoir, pour empé-
cher que la manie d’innover ne corrompe ou ne détruise des
principes d’après lesquels d’autres feront sans doute mieux
que nous. |
Malgré l’espèce d’empire que le goût de l’antique semble
avoir pris depuis quelques années, nous ne pouvons nous
dissimuler qu’il ne doive en grande partie cet ascendant au
pouvoir que la mode exerce chez les peuples modernes.
Le pouvoir de la mode, ce grand recteur des ouvrages des
arts, doit son influence à trois causes, l’une morale, et qui
Son àl’amour du ch “hgément propreà l’esprithumain; l’autre
sociale, et qui dépend des habitudes de nos sociétés, où le
ommerce des deux sexes et la fréquentation ainsi que la réu-
a
fe re de a Le deu vue du plaisir, influent
r le desir de plaire: la troisième