16 Professeur Elie Wartmann à Genève.
médaille d'argent à l'Exposition de Paris en 1867. M. Amsler l'a per-
fectionné en variant sa forme, et l'a fait servir soit à la mesure de très-
grandes ou de très-petites surfaces planes, soit comme intégrateur ou
planimètre à moments, pour évaluer d'une manière mécanique la surface,
le moment statique et le moment d'inertie des figures planes. Les pla-
nimètres de M. Amsler sont adoptés depuis bien des années en Alle-
magne, en Italie, en Russie et ailleurs par les employés du cadastre,
ainsi que par les ingénieurs civils et militaires. En France, où ils ne
sont pas aussi répandus, leur théorie vient d'être exposée devant l'Aca-
démie des sciences par un habile géomètre, M. Résal. qui l’a déduite
avec élégance de la théorie des rotations. *)
Notre compatriote exposait en outre des tubes Pitot-Darcy pour
estimer la vitesse des courants d'eau, un moulinet de Woltmann pourvu
d'un appareil intérieur pour l'embrayage et le désembrayage, et un autre
moulinet indiquant le nombre de tours hors de l'eau à l'aide d’un enré-
gistreur électrique. Ces appareils présentent divers perfectionnements
destinés à rendre leur emploi plus sûr et leurs résultats plus exacts. **)
L'indicateur de pression, construit d'aprés le système de Marcel
Deprez, de Paris, a été modifié par M. Amsler. Les anciens indicateurs
de Watt, de Richards, de M'Naught et d'autres mécaniciens fournissent
des diagrammes rendus inexacts par l'inertie du petit piston et du porte-
crayon. M. Amsler est parvenu à les affranchir de ce grave inconvé-
nient, même quand il s'agit de relevés faits sur des machines à vapeur
qui fonctionnent à de fort grandes vitesses et sous des pressions très-
diverses. L'un de ses planimètres est destiné à évaluer mécaniquement
l'ordonnée moyenne d’un diagramme de Watt.
Le même professeur exposait aussi un appareil météorologique
destiné à démontrer une nouvelle méthode d'enregistrement électro-mé-
canique pour les instruments de météorologie : l'enrégistreur peut être
disposé à une distance quelconque de l'appareil.
M. Mat. Hipp, ancien chef de la fabrique fédérale des télégraphes,
dirige depuis douze années, à Neuchâtel, un établissement analogue.
L'esprit d'invention dont il a maintes fois donné la preuve, et l’excel-
lence des produits qui sortent de ses ateliers, lui ont valu une médaille
d'argent à l'Exposition de Stuttgard en 1840, une médaille technique
dans cette même ville en 1842, une médaille d'or à l'Exposition de
Paris en 1855, une médaille d’or à celle de Berne en 1857, une médaille
*) Compte Rendu de la séance du 25 Août 1873, Tome LXXVII, page 509. —
M. Amsler à publié la description et la théorie de ses appareils dans le Vierteljahrs-
schrift der naturforschenden Gesellschaft von Zurich, pour 1856.
**) On en peut lire la description détaillée et accompagnée de figures dans
Harlacher, Beiträge zur Hydographie des Kônigreiches Bühmen, 1ste Lieferung. Ce
travail a été inséré dans les Technische Blätter:; Prag 1872, librairie Calve.
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