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1867
Instruments de Précision et de l'Art médical.
de jambes et de bras artificiels une centaine de militaires, français et
allemands, soignés à Bâle dans l'hopital placé sous la direction de M.
le professeur Socin. L'exposant a lui-même inventé diverses disposi-
tions ingénieuses dont on a pu constater la valeur dans trois échantil-
lons en cuir durci, l’un d’un bras artificiel, le second d’une jambe pour
marcher sur le genou, le dernier d'une jambe avec articulation élastique
du pied qui peut se mouvoir dans tous les sens. Depuis le sol jusqu’à
dix centimètres au dessus de la cheville, ce pied ne pèse que 625
grammes, tandis que celui du Dr. Bly, très renommé, en pèse treize
cents. Ces perfectionnements ont valu à M. Weber-Moos une médaille
de mérite.
M. le Dr. Jacques Frey, à Zurich, a exposé un appareil pour
redresser l'épine dorsale, un speculum de bain et un hystérophore qui
lui ont mérité une mention honorable.
Je viens d'exposer l'opinion des Jurés du XIV® Groupe et du Con-
seil des Présidents sur les produits suisses qu'ils avaient à apprécier.
On a pu voir combien en général elle a été favorable, la plupart des
exposants compris dans la première Section et la totalité de ceux qui
étaient classés dans la troisième ayant obtenu des récompenses. Ce
succès provient sans doute de la valeur intrinsèque des objets qui sor-
tent de nos ateliers de précision; cette circonstance a été corroborée par
la judicieuse sévérité apportée par les experts fédéraux chargés de ne
laisser figurer à Vienne que des produits dignes de concourir avec les
plus parfaits de ceux que fabriquent nos concurrents étrangers.
À certains égards, l'Autriche devient de plus en plus redoutable
dans ce tournoi industriel. Nous devrions imiter sa pendulerie comme
elle imite nos théodolites, nos compas, nos appareils géodésiques. Il
est bon de rappeler ici que ce sont des Suisses qui l'ont aidée à ses
débuts dans ces branches qu'elle a perfectionnées. Ainsi, jusqu'en 1750,
on ne s’occupait guère à Vienne que de rhabiller les montres et les hor-
loges venues du dehors. Vers cette époque, des industriels étrangers y
acquirent la maîtrise et commencèrent à y confectionner des pendules
à sonnerie et à répétition. En 1780, l'empereur Joseph II voulut fon-
der dans sa capitale une fabrique de montres, et fit venir de Genève
des ouvriers, des machines et des outils. Cette colonie se distingua par
la production d’'horloges dites <allemandes » qui étaient à fusée, avec
pendule court dont les oscillations étaient visibles sur le cadran. L'hos-
tilité des horlogers précédemment établis devint bientôt si énergique
que la fabrique nouvelle se ferma en 1796. Neanmoins, la plupart des
ouvriers suisses se placèrent chez des maîtres viennois, et ce fut alors
qu'on abandonna l'établissement des horloges «allemandes» pour con-