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DEUXIÈME SECTION. 
INTRODUCTION. 
L'horlogerie, comme les instruments de précision en général, 
offre, avec l’organisation actuelle des expositions et des Jurys, des diffi- 
cultés particulières, et à certains égards presque insurmontables, à l'é- 
tude apprafondie et à l'appréciation rigoureuse du jury, quel que soit 
le zèle consiencieux dont s’inspirent les jurés dans l’accomplissement de 
leur tâche. Si déjà pour le simple visiteur qui vient pour apprendre 
et non pas pour flâner, la masse énorme des produits accumulés dans 
les expositions devient un embarras et l'empèche d’emporter des idées 
claires sur l’état actuel et les progrès des différentes industries, la ri- 
chesse extraordinaires de l'exposition de Vienne était telle que le jury 
international, malgré sa composition nombreuse et son travail assidu, 
a été presque dans l'impossibilité de tout voir en détail et de tout exa- 
miner de près. 
Si l’on veut que les expositions universelles ne dégénèrent pas 
en immenses foires et en spectacles, plus brillants qu'utiles, pour la 
curiosité désocuvrée; si l’on veut en faire un résumé périodique et un 
tableau instructif de toute l’activité industrielle du monde; si l’on veut 
qu'elles profitent autant que possible au développement même de l'in- 
dustrie, il faudra bien modifier leur organisation actuelle. Pour que la 
masse ne tue pas l’ésprit et que la quantité n'empèche pas d’apperce- 
voir la qualité, il faut que les dimensions de ces expositions deviennent 
plus modestes, qu’elles soient un extrait condensé et une image, à échelle 
réduite mais à proportion exacte, de toute la production humaine, plu- 
tôt qu'un immense assemblage de produits de tous genres et de toutes 
qualités, réunis pour la plupart sans choix, suivant le hazard et le bon 
plaisir des exposants individuels. 
Dans ce but les expositions internationales devraient être pour 
ainsi dire la seconde étappe ou le couronnement de toute une organi- 
sation d'expositions nationales; dans des périodes moins rapprochées 
que celle des dernières expositions, tout au plus tous les dix ans, on 
aurait, suivant un plan général et convenu, des expositions nationales 
dans tous les pays; et ce ne seraient que les produits couronnés ou ju- 
gés dignes d’une telle distinction par un jury spécial, qu’on enverrait