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que pour: juger sérieusement des montres et des pendules il ne suffit
pas de les regarder, même à la loupe; il faudrait pouvoir les démonter,
car les organes essentiels sont ordinairement cachés. Pour les chrono-
mètres en particulier la seule véritable mesure de leur valeur ne peut
être trouvée que dans le résultat qu'ils donnent, c'est à dire dans la
régularité de leur marche.
Mais si l’on peut soutenir qu'avec une organisation rationelle des
expositions et des jurys, pareil examen scientifique pouvait se faire,
comment le jury de Vienne dans les circonstances, où il se trouvait,
avec les millions d'objets à examiner dans les quelques semaines qui
nous étaient accordées, et les localités tout à fait insuffisantes dont nous
disposions, comment aurions — nous pu procéder à ces longues et muni-
tieuses observations et expériences de précision? Il aurait fallu, pour
entreprendre ces recherches scientifiques, tout un ensemble de moyens
et d'installations, un laboratoire de physique, un observatoire, un bu-
reau des poids et mesures etc., qui faisaient absolument défaut.
Toutefois il m'avait semblé que, pour les chronomètres par exemple,
il aurait été possible de les soumettre à une observation suivie pendant
un mois, afin d'établir le degré de régularité de leur marche: je savais
que la direction de l'exposition avait fait établir une communication
télégraphique avec l'observatoire impérial pour avoir l'heure dans l’in-
térèt de l'administration; il était donc facile de perfectionner ce moyen
et de l'utiliser pour l'observation des chronomêtres. Je m'étais addressé
dans ce but à mon collègue, le directeur de l'observatoire Mr. de Lit-
trow, qui a bien voulu me promettre sa coopération: j'avais également
rencontré auprès de la direction de l'exposition des dispositions assez
favorables pour faire, cas échéant, les installations nécessaires. J'ai
donc fait dans la première séance de notre jury la proposition d'orga-
niser cette observation des chronomètres et des pendules de précision,
alin d'obtenir une base sérieuse pour l'appréciation des chronomètres
qui n'étaient pas munis de bulletins de marche officiels. délivrés par
des observatoires. Comme presque tous nos chronomètres Suisses pos-
sédaient ces certificats, c'était de notre part une mesure de délicatesse
et d'équité. Mais ma proposition rencontrait de l'opposition précisement
de la part de nos collègues étrangers: on objectait qu'on ne trouverait
pas le temps et les moyens pour un tel travail munitiéux. qu'on devrait
alors procéder à de semblables recherches aussi pour tous les autres
instruments de précision, pour les balances, les lunettes, microscopes etc.
ce qui serait matériellement impossible: et qu'on n'avait point procédé
ainsi dans les expositions antérieures.
Enfin ma proposition a été rejetée par 8 voix contre 6, et on a
décidé qu'on n'accorderait, comme dans les expositions précédentes,
des recompenses qu'à des chronomètres accompagnés de bulletins de
marche officiels.