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Horlogerie. 7
mières années du 18" siècle il se fit à Genève, pour des causes diverses,
une émigration assez forte d'ouvriers horlogers, qui étaient, comme il y
en a encore beaucoup chez nous, à la fois métayers et horlogers.
Ils se fixèrent dans le Jura vaudois et dans le Jura neuchâtelois.
Ils venaient pour être métayers, croyant avoir pour toujours abandonné
leur métier industriel, mais trouvant une fabrique naissante, ils s’y rat-
tachèrent.
C'est par une émigration analogue qu’au commencement de notre
siècle (1807—1815), les horlogers du Val-de-Travers, et surtout beaucoup
de cadraturiers des environs de Fleurier et de Bâûttes, se sont répandus
vers Ste Croix et dans la vallée de Joux, développant ainsi par leur
concours, les établissements que les émigrés genèvois y avaient fondés
100 ans avant; établissements qui fournissent aujourd’hui des échappe-
ments et des mouvements qui jouissent d’une grande réputation.
La carrière de l’industrie, fondée par J. D. Richard, a été bril-
lante, et la petite statistique suivante rendra compte du développement
rapide que le courage, la hardiesse, la ténacité au travail et le génie in-
dustrieux de la population de nos montagnes, ont donné à la fabrication
et au commerce de l'horlogerie neuchâteloise.
Population horlogère du canton de Neuchâtel
en 1752 464 horloger.
» 1762 686 »
51772 1386 »
» 17892 2989 »
>» 1799 3458 »
» 18302 3939 »
1812 32920 »
1829 1055 »
» 1832 51925 »
» 1842 8093 »
1846 10,134
» 1866 13,701
Nombre des montres fabriquées
en 1681 la montre de J. D. Richard,
1764 Locle et Chaux-de-fonds 15,000 montres,
1818 La Montagne et le Val-de-Travers
30,000 montres, 1000 pendules.
> 1844 Environ 300,000 montres,
>. 1853 500,000
213,775 boîtes or et argent sont poinconnées à la
Chaux-de-fonds et au Locle.
À partir de cette époque, on ne peut plus déduire la production
par les chiffres officiels, fournis par les bureaux de contrôle des boîtes
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