Full text: Rapport sur le développement de l'industrie horlogère dans le Canton de Neuchâtel (Cahier 6 = Groupe 14)

    
  
   
  
   
      
   
  
  
  
   
   
   
  
     
  
  
   
   
   
  
  
   
    
   
    
     
    
   
    
   
   
   
   
    
    
    
     
  
   
    
     
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Horlogerie. 
L'un des Mrs. Bezencenet était bon violoniste, il construisit, sans 
aucun secours étranger, une pendule à musique, qui répétait un air à 
chaque heure. Elle fut vendue fort cher à Genève au commencement 
lu siècle. Boveresse se peupla comme Fleurier, d'horlogers — agricul- 
teurs. On fit, de 1785—1890, de nombreux mouvements en blanc, tout 
à la main, comme on les fait encore aujourd'hui à la vallée de Joux, 
avec cette différence que les horlogers de la Vallée ont des outils per- 
fectionnés comme auxiliaires, pendant que ceux du Vallon n'avaient alors 
que l'outil à planter, l'outil à percer droit et le jeu de fraises. Tout le 
reste devait se faire à force de patience et d'adresse. 
Cependant de 1805 à 1817, beaucoup d'horlogers abandonnèrent 
l'établi; l’agriculture, favorisée par les communes, offrant plus de béné- 
fices que l’industrie. 
Les ouvriers horlogers de Boveresse avaient acquis un certaine 
réputation d’habileté. 
Mrs. Robert de Fontaines-Melon appelèrent à leur fabrique, au- 
jourd'hui si célèbre, alors naissante et qui n'avait qu'un bœuf pour mo- 
teur, comme contremaitre Frédéric Mosset de Boveresse. L'un des plus 
habiles cadraturiers du Vallon, Alphonse Dubied, était à la fois paysan 
et horloger à Boveresse. 
C'est Mr. Victor Favre qui a établi le premier atelier d'outils à 
Boveresse. Il avait fait, en 1788, son apprentissage à Plancemont sur 
Couvet et y fonda un atelier qu’il transporta en 1810 à Boveresse. Il 
fabriqua lui-même, sans aide, tous les outils qui, alors, étaient indis- 
pensables à la fabrication de la montre, te 
s que : outils à tailler les 
fraises, compas aux engrenages, tours aux balanciers, outils à planter 
à percer droit, tours à pivoter, tours pour monteurs de boîtes. Mais 
la décadence de l'horlogerie à cette époque, à cause des guerres de l’em- 
pire, le forcèrent de renoncer à son industrie et il se fit maitre d'école 
à Boveresse. En 1817, il reprit son atelier, il fit alors des élèves et 
occupa des ouvriers. En 1823, des modifications profondes s'étaient 
operées dans les outils d'horlogerie. Le jeu de fraises f 
V 
it remplacé par 
le tour en l'air, qui lui même fut remplacé par le burin fixe. Les tours 
tailler et à justifier les roues de l’échappement à cylindre remplacè- 
rent ceux à roue de remontre. 
On construisit des tours à percer et travailler le rubis. Tous ces 
nouveaux instruments donnèrent à l'atelier Favre, qui les livrait avec 
une rare perfection, une grande réputation. $Ses produits étaient vendus 
au Vallon, à St. Croix, au Locle et à la Chaux-de-fonds et s’expédiaient 
à Genève et en Italie. La fabrique prospéra jusqu'en 1827, où Mr. Favre 
mourut et avec lui disparut, pour quelque temps, la fabrique d'outils de 
Boveresse. Son fils, Mr. Dalphon Favre, aujourd’hui préfet du Val-de- 
Travers, n'avait alors que 16 ans. Il vint relever la fabrique de son 
père en 1850. En 1855 la fabrique reçut comme moteur une machine 
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