Prof, Charles Kopp à Neuchâtel.
CHAPITRE II.
La montre populaire, la chronométrie et l'horloge
électrique.
La Suisse et en Suisse, le canton de Neuchâtel, sont le centre
principal de la production de l'horlogerie civile. Nous produisons le
plus grand nombre, de montres de luxe et genres soignés, avec boîtes
en or; montres bourgeoises avec boîtes en or et en argent; montres
ouvrières avec boîtes en argent, métal blanc ou jaune.
Ce sont de bonnes montres à cylindre, et à ancre et sans nuire
à la qualité, nous les établissons à meilleur marché qu'ailleurs. de:
Les montres compliquées à sonnerie, et les bonnes montres to
d'ouvriers, se font presque exclusivement chez nous et sont des spécia-
lités de notre fabrique. ch
Le nombre des mouvements fabriqués se monte à près d’un rhil- la
lion aujourd'hui. ho
Les ébauches sont fournies par la grande fabrique de Fontaines- SO!
Melon, et par celles de Travers et de Cortaillod, mais ce que le canton
fournit est loin de suffire et nous tirons bon nombre d’ébauches du Jura va
bernois et vaudois et des fabriques de Beaucourt, Cluses et Montbéliard
en France.
Les mouvements qui sont établis ne sont pas tous mis en boîte
chez nous; un grand nombre sont expédiés en France et en Angleterre,
où on les repasse, on y adapte cadran et aiguilles, ils sont mis en boîte,
et sont vendus comme produits français ou anglais.
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Quant au nombre des montres finies chez nous, il est bien diffi-
cile de l’évaluer, car nous n'avons pour l’établir que les documents
ficiels des bureaux de contrôle et les déclarations faites dans les bu-
reaux de péages fédéraux.
Les bureaux de contrôle donnent des chiffres beaucoup trop bas,
puisque le contrôle n’est pas obligatoire et qu'on ne peut y présenter
que les boîtes en or à 18 karats de fin (soit 750 millièmes) et les boîtes
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en argent à 800 millièmes de fin; donc leurs registres ne mentionnent
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pas, outre les boîtes au titre qui ne sont pas présentées, toutes celles à
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des titres bas ou en métal blanc et jaune.
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Quant aux bureaux fédéraux, ils n'indiquent les montres expor-
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tées que par quintaux, sans en inscrire ni le nombre, ni la valeur et
toutes les expéditions d'un poids moindre ne sont pas enregistrées.
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Mr. Hirsch dans son rapport sur l'exposition de Paris en 1867,
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a établi avec tout le soin possible, et en tirant le meilleur parti des
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données que l'on possède, pour l’année 1866 une statistique comparative
de notre production de montres, avec celle du reste de la Suisse et des
autres centres importants de fabrication horlogère, dont voici le résumé: