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Mercier de Lausanne.
Nous avons examiné des cuirs forts tannés en Grèce, en Turquie,
en Egypte, à Tunis et en Perse; les premiers étaient vraiment bien
réussis.
Cuirs pour sellerie et pour courroies, cuirs et peaux
corroyées pour chaussures, tiges de bottes et avant-pieds,
Les cuirs et peaux travaillées à l'usage de la chaussure et de la
sellerie exigent tous un certain degré de souplesse, suivant les besoins
auxquels ils sont destinés.
Le travail en est donc assez différent; cependant tous ces cuirs
el peaux exigent une première préparation qui consiste à les passer
dans des bains de chaux pour faciliter l'enlevage du poil. Cette opéra-
tion a une grande importance, parce qu'elle contribue aussi à ouvrir
plus ou moins les fibres du cuir et peut ainsi aider à assouplir la peau,
si elle se fait dans de bonnes conditions, ou la rendre creuse et spon-
gieuse si le séjour dans la chaux est trop prolongé.
Les moyens employés par les fabricants de tous pays sont bien
différents à en juger d’après les produits qui étaient exposés en si grand
nombre qu'il serait impossible de les signaler tous dans ce rapport.
Je me bornerai donc à citer les pays qui, selon l'appréciation du
jury, sont arrivés à les fabriquer le mieux, et en première ligne je
signalerai la
France, qui, comme pour les cuirs à semelles, était la mieux
représentée, non comme quantité, mais ce qui vaut mieux, comme qua-
lité, savoir en cuirs pour sellerie de tous genres, pour harnais, brides,
étrivières; peaux de cochons pour couvertures de selles, le tout d'un
tannage et d’un finissage exempts de tout reproche; il convient de citer
comme premiers fabricants de ces articles, les maisons E. Couillard
& Vitet à Pont-Audemer (Eure), Fortier-Beauileu à Paris, ce dernier
surtout pour sa spécialité de peaux pour selles.
Les cuirs pour courroies, pour cardes, et les peaux de veaux pour
cylindres de filatures étaient aussi très-bien représentées par Domer
frères à Rouen et G. Paillard à Paris, dont les peaux pour cylindres
ont une réputation bien connue.
La fabrication des peaux de veaux corroyées en blanc ou en ciré
pour chaussures a toujours été supérieure en production et en qualité
en France que dans les autres pays et elle a su maintenir sa réputa-
tion; il en est de même pour les tiges de bottes et avant-pieds.
Dans certaines contrées de laFrance le tannage à l'écorce du chêne vert
contribue beaucoup à cette supériorité; mais il est incontestable que le
travail de la corroyerie ne se fait nulle part mieux qu’en France; il est
regrettable qu’une aussi grande partie de fabricants ait cru devoir
s'abstenir de concourir pour ces articles qui s'exportent en aussi grandes