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Au cours de ce refroidissement, sont liquéfiés et enlevés les divers
constituants liquéfiables du gaz. La première fraction, dite « éthy-
lène », peut être obtenue en un mélange contenant 50% d’oléfines.
La fraction, dite « méthane » contient normalement jusqu’à 80%
de CH, et la dernière, le CO, est le liquide qu’on obtient à la partie
inférieure de la colonne de lavage.
En général, tous ces liquides sont réunis après échangeurs pour
donner le gaz résiduel ou « restgaz » constitué des divers consti-
tuants du gaz brut, sauf l’hydrogène, et d’une faible partie de l’azote
provenant d’un excès d’azote dans la colonne de lavage.
Il ne serait pas difhcile de soutirer à l’appareïl les constituants
sous une forme plus ou moins pure. Ainsi on pourrait obtenir les
oléfines très pures et le méthane également. (Pour les détails plus
spéciaux, voir la liste des publications à la fin du texte).
Les figures 12 et 13 représentent de grands appareils de fraction-
nement en ateliers de construction. Il s’agit des unités d’un débit
de 7500 m° de gaz de fours à coke par heure, fournies à la Société
Carbochimique, à Tertre (Hainaut).
LV:
Nous avons vu qu’un échangeur idéal de température devrait
être infiniment long et coûterait infiniment cher. L'amélioration
de la transmission de chaleur coûte toujours de l'argent, soit par
l'augmentation des surfaces (prix de l’appareillage), soit par a
perte de charge qui résulte de l'allongement du chemin parcouru par
le gaz, soit enfin par l'élévation de la vitesse, ce qui améliore les
conditions de transmission de la chaleur mais correspond aussi à
une augmentation de la perte de charge (consommation d’énergie).
C’est pourquoi le constructeur des échangeurs se trouve toujours
dans un certain embarras. Il est amené à choisir entre des pertes de
froid d’une part et des pertes de charge et le coût de sa construction
d’autre part. Ce sont des particularités déterminées par la nature
des échangeurs tubulaires et qu’il n’est pas possible de c hanger
La figure 14 montre le rapport qui existe entre la longueur d’un
échangeur tubulaire, la perte de charge, causée par la résistance
pour le gaz sortant sous pression atmosphérique, et l’écart de tem-
pérature à l'extrémité chaude.
Les courbes sont calculées pour un cas spécial mais typique pour
tous les échangeurs de construction semblable.
On remarque que l’échangeur dont l'écart n’est que 1° au lieu
de 4° doit avoir une longueur double, tandis que la perte de charge.
passe de 0,15 kg à 0,27 kg.
Etant donné cette situation, il est étonnant qu’une idée très simple
ait causé un changement fondamental dans cette affaire.