190 ÉLECTRIQUE.
jusqu’à un certain point conductrice de l'électricité ; 9° qu'elle peut
même à la fois l’engendrer et la transmettre: 3° qu'elle détermine
enfin sa transmission par une action particulière dont on peut se
rendre compte en supposant qu'après avoir fait la fonction de ré-
servoir, elle dissimule l'électricité qu’elle a reçue en la faisant se
perdre dans son sein. Je suivrai encore cette fois la marche histo-
rique, et j'enregistrerai d'abord par ordre de date les diverses re :
cherches des physiciens.
EXPÉRIENCES D'ALDINI, ERMAN, BASSE, WALTON, STEINHEIL,
J'äi déjà rappelé les belles expériences d'Aldini. Erman et Basse
en firent de semblables, le premier sur la rivière Havel, près Post-
dam , le second sur la rivière Wern, aux environs de Hamel,
Le 14 et le 18 juillet 1747, Walton, aidé de plusieurs savants
anglais, s'assura que la décharge d'une bouteille de Leyde pouvait
traverser un fil métallique attaché le long du pont de Westminster,
à Londres , et revenir à travers l’eau de la Tamise. Le 14 août sh
trouvait encore qu'un circuit formé de deux milles de fil de fer et de
deux milles de terrain sec était franchi avec facilité et dans un temps
inappréciable par le fluide électrique.
Le conducteur du télégraphe construit à Munich en 1837 était
formé d'un fil de cuivre d’une lieue trois quarts d'Allemagne, ter-
miné à ses deux extrémités par deux plaques de cuivre enfoncées
dans la terre. Or, dit M. Steinheil, « quoique la terre ne soit que
peu douée de la faculté conductrice en comparaison des métaux, le
courant galvanique traversait la distance dont il vient d’être parlé
avec une résistance d'autant plus petite qu'on augmentait davän-
tage la surface des plaques enterrées. » M. Steinheil , comme on le
voit, attribuait la transmission du courant à la conductibilité de la
terre. J'ai déjà dit que cette expérience constituait par elle-même
une très grande découverte. M. Bain ne veut pas absolument que le
savant physicien bavarois l’ait précédé dans une carrière qu’il pré-
tend avoir parcourue le premier, Si, dit-il, M. Steinheil avait con-
staté ce fait en 1837, il en serait fait mention dans les Annales de
Poggendorff : or, M. Poggendorff n’en dit pas un mot, done l'ex-
périence n'a pas été faite. Voilà comment raisonnent, ici comme
partout, les défenseurs de M. Bain. I est vrai que M. Poggendorff,
Fo
hei
gra
dui
I
la $
que
apr
plei
Bles
que
teui
le c
lées
clu:
mêr
texi
ser\
lent
élec
plu:
_mèt
N
aier
Il x
trou
ture
triq
deu
et q
ce d
qui
ces (
péri