Full text: Traite de télégraphie électrique

     
    
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
    
   
  
     
  
  
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192 TÉLÉGRAPHIE 
priorité de cette découverte, qu'il ne voulait partager qu'avec 
M. Wright. 
Il est évident que M. Bain ne peut pas même réclamer la gloire 
de la seconde expérience ; M. Gauss, comme je le prouverai, a réel- 
lement constaté le premier l'apparition d'un courant électrique dans 
un fil mis en communication avec le sol par de larges surfaces fixées 
à ses extrémités, ce qui constitue un fait réellement important. Delue, 
il est vrai, a dit quelque part dans l’un de ses ouvrages que si l'on 
pouvait joindre la lune à la terre par un conducteur métallique, ce 
conducteur serait parcouru par un courant électrique : c'est une 
grande et belle idée, mais qui n’était pas arrivée à l'état de dé- 
monstration. On ajoute même que Delue, dans cet énoncé, consi- 
dérait la terre et la June comme deux vastes réservoirs qui, par 
leur capacité absorbante, déterminaient la cireulation et la mani- 
festation du courant. Ceite assertion m'étonne, car elle établirait 
pour Delue une prévision que l’on pourrait classer parmi les divi- 
nations du génie. Même en 1845, ces deux faits reconnus, que la 
terre remplace le fil Ge retour et détermine l'apparition du courant, 
ont été mal interprétés et mal définis, le premier par beaucoup de 
physiciens, sous le nom de conductibilité de la terre; le second 
par MM. Wright et Bain, sous la dénomination de pouvoir électro- 
moteur permanent de la terre. 
Quoi qu’il en soit de ces questions de priorité, on retrouvera ici 
avec plaisir le résumé rapide des expériences faites par M. Bain sur 
la rivière Serpentine, dans Hyde Park, en 1842. 
Il avait vu en 1841 que si un conducteur fermé, mis en com- 
munication d’une part avec les deux pôles d’une pile, de l'autre 
avec les extrémités du fil d’un électro-aimant, n'était pas parfaite- 
ment isolé dans son passage à travers une masse d’eau, le pouvoir 
d'attraction de l'électro-aimant ne cessait pas quand on venait à 
rompre le circuit. Ce fait complexe n’a rien de surprenant ; il devint 
la cause occasionnelle des expériences suivantes. 
Première expérience. — Sur l’un des bords de la rivière, on 
avait placé une pile de six éléments, sur l’autre un électro-aimant ; 
deux fils partant des pôles de la pile traversaient la rivière et se 
rattachaient aux extrémités du fil de l’électro-aimant. Si l’on rom- 
pait le cireuit en détachant le fil d’un des pôles de la pile, l'attrac- 
  
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