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AVANT-PROPOS. XIX 
mauvais, chaud ou froid, sec où humide , dépend , dans un 
lieu donné , de certaines causes ou conditions physiques , de 
chaleur, de pression atmosphérique, d'humidité, de direction 
et de vitesse du vent, etc. Quelques unes de ces causes sont 
plus particulièrement locales , en ce sens qu’elles naissent et 
peuvent être immédiatement observées au lieu où l’on est. Les 
autres , au contraire , le vent, par exemple , avec sa direction 
et sa vitesse , naissent ailleurs à une certaine distance et ne 
viennent exercer leur influence sur Pétat atmosphérique du 
heu où est placé l'observateur, qu’après avoir parcouru une 
distance plus ou moins lo:gue, avec une vitesse plus ou moins 
grande. L'influence des premières causes, pression atmosphé- 
rique , température , état du ciel , etc., est en général moins 
grande; elle peut dans tous les cas être appréciée et comme 
prédite d'avance par une série plus ou moins longue d’obser- 
vations météorologiques faites dans le lieu dont il s’agit. 
Mais les secondes causes, qui sont nées ailleurs, et qui viennent 
après un temps plus ou moins long, exercer leur influence 
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perturbatrice, avaient jusqu'ici pour caractère essentiel 
l’imprévu , de telle sorte que prédire le temps semblait une 
prétention ridicule, une tentative téméraire , une idée chi- 
mérique. En sera-t-il encore ainsi, maintenant que le télé- 
graphe électrique fonctionne ? Évidemment non. Admettons, 
en effet, qu’il s'agisse de Londres , et que chaque jour, ou 
deux fois par jour, nous y recevions par le télégraphe électri- 
que les observations météorologiques des points les plus éloi- 
gnés du royaume de la Grande-Bretagne , avec la pression 
barométrique , la température, le degré d'humidité, la di- 
rection, la vitesse et la force des vents. De fait, toutes ces 
indications, avec les moyens actuels et les communications 
établies par la Compagnie générale de télégraphie électrique, 
peuvent parvenir à Londres en moins de quatre heures des 
extrémités de l'Irlande, du centre de la France , des bords 
les plus reculés du Rhin, des frontières mêmes de la Hongrie 
et de la Pologne. Comme en général la vitesse des vents ne