REMARQUES ET RECTIFICATIONS,
J'espère que l’on voudra bien ne pas confondre cet ouvrage avec les
diverses compilations anglaises et américaines qui ont eu la télégraphie
électrique pour objet.
La pensée de ce traité et ses premiers délinéaments m’ont été sug-
gérés et fournis par un excelleut article de M. Boquillon, bibliothécaire
du Conservatoire des arts et métiers, article que j’ai cependant com-
battu plus tard, avec trop de vivacité peut-être, parce qu’il était par
trop hostile à M. Wheatsione, le véritable créateur de la télégraphie
électrique.
J'ai mis à profit tout ce qui a été publié sur le magnifique sujet que
j'avais à traiter, la longue apologie de M. Bain, rédigée par M. Finlaison,
l’informe brochure de M. Vail sur le télégraphe électro-magnétique amé-
ricain , Si mal rédigée et plus mal traduite encore, les opuscules de
M. Cooke, la notice de M. Fardely, habile ingénieur du grand duché de
Bade ; une foule de dissertations et de mémoires de MM. Wheatstone,
Steinheil , Morse , Jacobi, Poggendorff, Karsten , etc... eic,
J'ai eu de plus avantage incomparable de pouvoir étudier sur place
les applications de télégraphie électrique faites en Angleterre, en Belgi-
que, en Hollande , et daus les principales villes de l’Allemagne, Je dois
enfin à la bonne amitié de MM. Wheatstone et Steinheil et aux longues
heures qu’il m'a été donné de passer près d’eux les renseignements les
plus précieux.
Fruit de quatre années de recherches et d’un travail de rédaction irop
souvent interrompu, ce volume, très complet d’ailleurs , manquera, je
l'avoue, de cette unité d'ensemble qui est le caractère essentiel d’un
ouvrage parfait , et que je ne pourrai lui donner qu’autant qu'il atteindra,
comme je l'espère, une seconde édition. Il contient aussi quelques in-
corrections que je vais signaler rapidement.
41° J'ai eu tort de dire que M. Becquerel a posé le premier les prin-
cipes de la pile à effet constant construite beaucoup plus tard par le cé-
lèbre Daniel. Au fond , il »’y a aucun rapport entre la pile de M. Bec-
querel, qui puise dans son excessive faiblesse la raison de sa durée , et la
pile de Daniel constante par sa nature même, indépendamment de son
intensité, el qui constitue éminemment une découverte tout à fait ori-
œinale,
2° J’ai été lrop sévère envers M. Morse dont les titres à la priorité
d'invention de la télégraphie électrique sont évidemment suspects. Les
inswuments qu’il emploie actuellement, et que j'ai décrits, sont vraiment