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pela force électro-magnétique. Peu de temps après la découverte
d'OErsted , Schweiger apprit à la rendre beaucoup plus sensible à
l'aide d’un instrument qui tira son nom desa propriété fondamen-
tale , et qui est connu sous le nom de multiplicateur. Cet instru-
ment , qui est d’une sensibilité merveilleuse pour mettre en évi=
dence les moindres traces de l'électricité dynamique , repose sur ce
fait, qu’un courant rentrant sur lui-même agit par toutes ses parties
pour diriger dans le même sens une aiguilleaimantée qu’il enveloppe
de toutes parts. Un fil conducteur enroulé sur lui-même et formant
cent tours doit, dès lors, quand il est traversé par le même cou
rant, produire un effet cent fois plus grand qu’un fil d’un seul tour,
pourvu toutefois que le fluide électrique pareoure toutes les cir-
convolutions du fil sans passer latéralement d’un contour à l’autre;
c’est une condition facile à remplir. Pour faire donc un multiplica-
teur, on prend un fil d'argent ou de cuivre rouge plus ou moins
long, d’un diamètre plus ou moins petit, et revêtu d'un fil de soie
dont les tours sont très sérrés; on l’enroule sur un petit cadre en
bois ou en cuivre, à peu près comme du fil sur une bobine : seule-
ment, on laisse libre une certaine longueur à chaque extrémité ; c’est
ce qu'on appelle les deux fils du multiplicateur : le courant doit
entrer par l'un et sortir par l’autre; l'aiguille, qui doit être déviée,
est suspendue sur un pivot ou à un fil de cocon.
Cette découverte si féconde du physicien danois, considérée sous
le point de vue de la télégraphie électrique, était réellement un pas
immense. Elle substituait à la manifestation pénible et obscure ob-
tenue par la décomposition chimique un caractère aussi simple
que saillant, la déviation des aiguilles; cette nouvelle indication
était même multiple, puisque la déviation suivant la direction ou
la position du courant par rapport à l'aiguille avait lieu dans un
sens où dans un autre. Le télégraphe de Sœmmerring pouvait par
là se simplifier beaucoup. Fechner entrevit presque aussitôt cette
possibilité, qui n'échappa pas non plus à notre illustre Ampère.
Ampère.
Voici comment ce savant s’en explique dans un mémoire pré-
senté à l’Académie royale des sciences Le 2 octobre 1820, Annales
de physique et de chimie, 4, xv, p. 72 :
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