Full text: Traite de télégraphie électrique

   
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de leur épanouissement, c'est-à-dire le doigt par lequel le courant 
sort, est plus fortement ébranlé. Il arrive par là quelquefois que la 
commotion dans l’un des doigts est très sensible, tandis que l’autre 
doigt est à peine affecté ; on pare à cet inconvénient par un moyen 
très simple : quand on abaisse les deux touches, on ferme le circuit: 
on le rompt quand, laissant les deux touches abaissées , on retire 
les doigts ; les courants secondaires produits dans cette seconde opé- 
ration sont de sens contraires : le doigt le plus impressionné d’a- 
bord le sera moins ensuite, et réciproquement ; il ne pourra rester 
de cette manière aucun doute sur les deux doigts qui ont reçu la 
commotion. 
Les combinaisons qui répondent aux cas où le courant passe par 
deux doigts de l’une des mains, de celle, par exemple, qui repose sur 
les cinq touches du clavier supérieur, sont au nombre de dix ; on 
peut leur faire signifier les dix chiffres. Il restera encore dix autres 
signes qui pourront servir à noter la fin des mots, des phrases, de la 
dépêche ; à indiquer si la dépêche est destinée finalement à la station 
qui la reçoit actuellement, ou si elle doit être ultérieurement trans- 
mise ; si l'on reçoit réellement les signaux, etc. 
On comprend maintenant le mécanisme entier de l'appareil. Sile 
second observateur B a reçu une dépêche, et veut y répondre , ce 
sera à lui à mettre ses gants pendant que l'observateur À mettra 
ses dix doigts sur les touches du clavier. En faisant subir aux tou- 
ches une petite modification, l'observateur A pourra, s’il le veut, 
transmettre ces signaux à un troisième observateur C, immédiate- 
ment après les avoir perçus. 
M. Vorsselman de Heer à fait construire son appareil par un or- 
ganiste habile, M. Holtgreve , et il l’a fait fonctionner le 31 janvier 
1839, dans l'une des réunions de la société de physique de De- 
venter. Tous les membres de cette société ont expérimenté ce mode 
de transmission des signaux et l’ont trouvé fort efficace. Les se- 
cousses étaient très sensibles ; avec un peu d'exercice on arrivait 
à transmettre et recévoir plus rapidement les signaux qu’on n’au- 
rait pu le faire par aucun autre télégraphe. Toutes les personnes ne 
senfaient pas la commotion au même degré; mais en faisant varier 
l'électro-moteur, on les rendait perceptibles aux organisations les 
plus rebelles. 
     
    
    
   
   
    
    
   
   
   
   
   
   
   
   
   
    
    
    
  
    
    
   
    
   
    
	        
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