TÉLÉGRAPHE DE M. SIEMENS. 149
nombre des oscillations du levier B, ou le nombre des
alternatives du courant envoyé sur la ligne, est égal au
nombre des touches où des lettres comprises entre les
positions successives du doigt sur le clavier. C’est la con-
dition nécessaire et suffisante pour que l'aiguille du
récepteur du poste correspondant marche d'accord avec
le doigt de l'expéditeur sur le clavier du manipulateur du
poste qui envoie.
Dans la figure d'ensemble (fig. h8), on voit en C un
cadran dont l'aiguille marche sous l'influence du mouve-
ment d'horlogerie du manipulateur. Cette aiguille est
constamment d'accord avec le doigt de l'expéditeur et
avec l'aiguille du récepteur du poste correspondant ; elle
est utile à l'employé pour suivre des yeux l'expédition de
la dépêche et contrôler l'opération qu’il exécute.
Avec cet appareil télégraphique, la rapidité de la cor-
respondance dépend évidemment de la vitesse de rotation
de l’axe XX’ armé dé chevilles métalliques (fig. 46). Le
mode d'interruption adopté par M. Bréguet a l’inconvé-
nient de charger cet axe XX/ d’une roue à gorge A dont
le poids ralentit le mouvement de rotation du système.
M. Froment emploie un interrupteur qui donne moins de
masse à l’axe XX’, et permet une correspondance plus
rapide.
Télégreaphe de M, Siemens.
Le télégraphe à cadran de M. Siemens est remarquable
en ce que, sans le secours d'aucun mouvement d’horlo-
gerie, un même appareil sert de récepteur et de manipu-
lateur. La figure 49 représente la disposition des pièces