ITÉLÉGRAPHE DE M. WHEATSTONE. 167
à renversement des courants, que nous avons précédem-
ment décrit page 135.
Le récepteur de ce télégraphe est un appareil à cadran
avec mouvement d’horlogerie, dans lequel la marche de
l’'échappement est réglée par le jeu de la palette d’un électro-
aimant. Maisnousavons vu que l'indication de chaquesigne
sur le manipulateur est accompagnée d’une émission et
d’une interruption de courant sur la ligne. Nous avons vu,
er outre, que les courants successivement émis sur la ligne
sont alternativement de sens contraires. Il en résulte
que, pour que l’aiguille du cadran du récepteur marche
d'accord avec le manipulateur et reproduise exactement
les signes qu’on veut transmettre, il faut que la palette de
l’électro-aimant du récepteur reste insensible aux inter-
ruptions du courant et n'obéisse qu'aux changements de
sens du courant émis sur la ligne. Le récepteur de l’appa-
eil à renversement (fig. 42, page 139) satisfait compléte-
ment à ces conditions, et marcherait très régulièrement
sous l'influence du manipulateur magnéto-électrique de
M. Wheatstone.
Avec cet appareil, pour que la correspondance soit bien
assurée, le passage d’une lettre à l’autre doit être effectué
par un mouvement brusque et très rapide. Sans cela,
l’action inductrice exercée sur les bobines £, E’ serait
trop faible, et le courant développé n'aurait pas l’inten-
sité suffisante pour surmonter la résistance de la ligne et
faire marcher l'aiguille du cadran du récepteur.