PRÉLIMINAIRES. 7
tricité au pôle négatif de la pile. Trente et un fils étaient
nécessaires pour entretenir la correspondance; il est facile
de comprendre pourquoi cet appareil n’a jamais été
établi sur de longues lignes.
Nous voilà enfin parvenus à l’époque où le grand pro-
blème de la correspondance électrique va être pratique-
ment résolu. Des travaux importants surgissent de toutes
parts : MM. Steinheil, Wheatstone, Morse, Amyot, Masson,
zréguet, Cooke, Bain, etc., etc., font connaître leurs pro-
cédés ; toutes les difficultés d'application sont surmon-
tées, et la télégraphie électrique, définitivement consti-
tuée, ne tarde pas à remplacer partout, avec d'immenses
avantages, les anciens moyens de transmission des dé-
pêches à grande distance. Nous avons vu comment
l’idée de la télégraphie électrique s’était introduite dans
la science et quelles modifications successives elle avait
éprouvées ; nous avons dit comment MM. Gauss et We-
ber avaient les premiers résolu le problème pour de
petites distances; nous ne devons pas quitter ce sujet
sans dire quelques mots des hommes qui se disputent
l'honneur d’avoir inventé les appareils qui ont permis
d'employer ce merveilleux mode de communication pour
les grandes distances.
En juillet 4837 (1), M. Steinheil établit à Munich un
télégraphe électrique dont les stations extrêmes étaient
séparées par une distance de 43 kilomètres. Le courant
produit par une machine magnéto-électrique agissait sur
un système de deux aiguilles aimantées indépendantes et
(1) Comptes rendus de l’ Acad. des sciences, 1838, t. VIL, p. 590.
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