190 APPAREILS TÉLÉGRAPHIQUES.
En t est un gros tampon cylindrique de feutre ou de
drap, imbibé d'encre oléique; ce tampon, très mobile
autour d’une tige horizontale s, peut, sous l'influence du
moindre frottement, tourner autour de son axe propre. La
petite molette métallique » tourne autour de son centre à
mesure que la bande de papier YY se déroule, frotte con-
tre le tampon #, et se charge d'encre. La bande de pa-
pier YY glisse au-dessous de cette molette » sans la tou-
cher, et appuie sur la tranche d’un petit marteau p qui
termine le levier L de l'appareil à signaux.
Au moment où le courant passe, l’armature du levier L
est attirée, le petit marteau p se relève, soulève la bande
de papier contre la molette x qui imprime une trace très
nette dont la longueur dépend, comme dans le télégraphe
Morse ordinaire, de la durée du courant.—- La vis o per-
met de régler très facilement et très rapidement la posi-
tion du marteau p, de manière à obtenir une bonne im-
pression des signaux télégraphiques.
Lorsque le tampon f est une fois bien imbibé d'encre,
on le maintient facilement en bon état; avec un appareil
constamment occupé, il suffit de déposer toutes les vingt-
quatre heures quelques gouttes d'encre sur le tampon
avec un pinceau.
L'appareil de MM. Digney a été soumis par l'adminis-
tration française à un très long examen et à des épreuves
très multipliées. L'expérience a démontré qu’il peut rem-
placer avec avantage le télégraphe à pointe sèche.
En raison de la force nécessaire pour produire le gau-
frage de la bande de papier, l'appareil à pointe sèche ne
peut marcher régulièrement que sous l'influence d'un
JY. !