APPAREIL D'INDUCTION DE M. SIEMENS. 211
des bobines de l’électro-aimant du relais, gagne le bou-
ton D et se perd dans le sol. L'effet de ce courant inverse
est de transformer E' en un pôle austral, et d'augmenter
la polarité boréale de l’armature E. Le levier 4, qui
reste toujours un pôle austral, cède à l'attraction de l’ar-
mature E, vient butter contre la vis v, et ferme le circuit
de la pile locale P. Immédiatement le levier imprimant
du récepteur R entre en jeu. Bien que le courant in-
duit qui traverse les bobines du relais soit instantané, et
que, par suite, les deux armatures E, E’, reprennent très
rapidement leur polarité primitive; cependant, comme le
levier / est plus rapproché de E que de E”, il reste appuyé
contre la vis v, et tient le circuit de la pile locale fermé
tant que le levier du manipulateur reste lui-même
abaissé. Mais, au moment où le levier de ce manipula-
teur M (fig. 66) se relève, le courant inducteur est inter-
= rompu, et la bobine inductrice envoie sur la ligne un
courant direct instantané. Ce courant direct transforme
— nécessairement E en pôle austral, et augmente la polarité
boréale de E”. Dès lors le levier /7 cède à l’attraction de,
se détache de la vis v, rompt le circuit de la pile locale P,
permet au levier du récepteur de se relever, et vient lui-
même reprendre la position de repos contre la pièce n.
IL est facile de voir qu’en réglant d’une manière con-
venable les mouvements du manipulateur M du trans-
metteur, on reste toujours maître de la durée du courant
sous l’influençe duquel marche le levier imprimant du
récepteur, et des intervalles qui séparent deux passages
consécutifs de ce courant. On peut donc à volonté im-
primer sur la bande du papier des points ou des traits,