268 CORRESPONDANCE TÉLÉGRAPHIQUE.
toute correspondance-est évidemment impossible entre les
postes séparés par le point de rupture.
À la suite d'un coup de vent, deux fils voisins peuvent
se mêler ; un point de contact permanent s’établit alors
entre les deux conducteurs. Un courant lancé sur un de
ces deux fils se partage nécessairement au point de con-
tact en trois portions : l’une continue sa route comme
à l'ordinaire, les deux autres parcourent le second fil
en sens inverses. Dans ce cas, une portion du courant est
ramenée par le second fil au poste d'où il est parti, et a
une intensité suffisante pour faire marcher les appareils.
Cette circonstance révèle à la fois l'existence et la nature
de l'accident survenu sur la ligne.
Des corps légersflottants dans l’atmosphèreet déposéssur
les conducteurs de la ligne, des poteaux trop humides, ete.,
peuvent établir des communications entre deux fils voi-
sins ; dans les càbles souterrains ou sous-marins à plu -
sieurs fils, des fissures peuvent aussi établir des commu-
nications du même genre. Dans tous ces cas, on dit
encore que les fils sont mèlés, et l'électricité passe évidem-
nent d’un fil à l'autre. Ces sortes de dérivations gênent
toujours la correspondance et peuvent la rendre très
difficile ; il est rare cependant qu’elles affaiblissent assez
le courant pour arrêter la communication. Ces mélanges
des fils voisins doivent être prévenus avec beaucoup de
soin, et détruits toutes les fois qu'ils se produisent.
Dans l’intérieur des postes télégraphiques, il se produit
aussi quelquefois des dérangements capables de gêner ou
,