72 CORRESPONDANCE TÉLÉGRAPHIQUE.
le poste de départ est traversé par un courant de retour
assez intense pour mettre son récepteur en mouvement.
On comprend facilement pourquoi ces courants de re-
tour ne se montrent jamais sur les lignes aériennes de
faible étendue.
Dans les lignes souterraines et sous-marines, le fil télé-
graphique représente en réalité l’armature intérieure d’un
condensateur ; la charge qu’il reçoit pendant la transmis-
sion est beaucoup plus forte en quantité que celle d’un
fil aérien de même longueur, et la décharge s’opère
beaucoup plus lentement, Pour cette double raison, On
£omprend que les courants de retour soient beaucoup plus
intenses et beaucoup plus faciles à produire sur les lignes
souterraines et sous-marines que sur les lignes aériennes.
Quand les courants de retour acquièrent une grande
intensité, ils peuvent être confondus avec des courants
envoyés par le poste correspondant. Sous ce rapport, ils
sont assez gênants, parce qu'ils induisent les employés
en erreur, mais en réalité ils n’empêchent Jamais la trans-
mission. On n’en a pas moins essayé de les détourner du
récepteur du poste qui expédie.—On a ajouté au manipu-
lateur Morse un quatrième bouton en communication
avec la terre que le levier doit toucher un instant quand
il passe de la position d'émission à la position de récep-
tion. Ce contact momentané facilite la décharge du fil de
ligne. — Quelquefois, entre le manipulateur et la ligne,
on à placé un fil de dérivation de #rois à quatre cents kilo-
mètres de résistance, communiquant à la terre, et destiné
à opérer la décharge de la ligne pendant que le manipula-
teur passe de la position d'émission à la position de ré