vs boréales, …
PERTURBATIONS. 211
vent, se rapproche d'un poste télégraphique, la tension
électrique des fils qui aboutissent à ce poste augmente
graduellement, et ces fils sont traversés par un véritable
courant électrique jusqu'à ce que le nuage soit parvenu
au zénith du poste. Le même effet se prononce avec la
même intensité, mais en sens imverse, lorsque, par suite
de l'éloignement du nuage, la tension des fils diminue. Il
est évident, d’ailleurs, que le sens de ces courants dépend
du signe électrique du nuage. Sans acquérir assez d’in-
tensité pour détériorer les appareils, ces flux d'électricité
développés par influence créent des obstacles au passage
des courants des piles de ligne, gênent la transmission,
ct peuvent même rendre momentanément la corres-
pondance impossible, Il arrive quelquefois que ces mou-
vements accidentels d'électricité acquièrent assez de force
pour faire marcher les sonneries des postes et mettre les
récepteurs en mouvement.
En dehors des temps d'orage, par un ciel serein comme
par un ciel couvert, la distribution de l'électricité dans
l'atmosphère éprouve aussi des variations continuelles.
La tension des lignes télégraphiques passe ainsi par des
intermittences continuelles d’exaltation et de dépression,
d’où résultent des courants de sens incessamment varia-
ble, trop faibles pour agir sur les appareils et porter ob-
stacle à la transmission, mais qui sont accusés par les
boussoles intercalées dans le circuit des fils conducteurs.
Dans la soirée du 17 novembre 1848, une aurore
boréale fut observée à la fois en France, en Espagne, en
ltalie, en Angleterre et en Amérique. Pendant son appa-
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