LOIS DE PROPAGATION DE L'ÉLECTRICITÉ. 319
tion a une certaine durée, et si le contact du fil avec le
doigt est très rapide, on peut décomposer la commotion
totale en une quarantaine de secousses successives ; on
peut même ne toucher le fil que cing minutes après la
rupture du circuit, et la commotion est encore assez
forte. Le fil peut être maintenu une demi-heure isolé et
séparé de la pile, et le flux de décharge est encore assez
intense pour imprimer à l'aiguille du galvanomètre une
déviation très sensible.
Un fil de cuivre entouré de gutta-percha, de 2400 mè-
tres de longueur et enfoui dans le sol, a fourni des résul-
tats en tout semblables aux précédents, sauf l'intensité,
qui était moindre. :
Ajoutons enfin que M. Faraday a répété ces expériences
avec le fil de 160 kilomètres de longueur, recouvert de
gutta-percha et laissé à l'air libre. Dans ce cas, tous les
phénomènes de condensation disparaissent, ou du
moins sont complétement négligeables, comparativement
aux effets considérables produits par les fils immergés ou
enfouis dans le sol.
De son côté, M. Wheatstone (1) a repris cette étude sur
le cable de 1060 kilomètres de longueur destiné à établir
la communication sous-marine entre le port de la Spezia
et la Corse. Ce câble était entouré d’une forte armature
métallique et enroulé dans un puits sec. Les effets qu'il a
observés sont ceux dont nous avons déjà parlé à propos
des expériences de M. Faraday.
Un cäble sous-marin ou souterrain doit être assimilé à
(4; Ann. de phys. et de chimie, 3° sér., 1856, L. XLVI, p. 124.