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32 CORRESPONDANCE TÉLÉGRAPHIQUE.
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s'élève; sa conductibilité étant #n à la température de
5 degrés, devient sepf à 27 degrés centigrades. Ajoutons
enfin que les essais de MM. Siemens et Guillemin s’accor-
dent pour montrer qu’à épaisseur égale, la conductibilité
de la gutta-percha est notablement supérieure à celle du
caoutchouc non vulcanisé.
De tout ce qui précède, il résulte qu’il n’est jamais per-
mis de considérer le fil conducteur d’un câble sous-marin
comnie complétement isolé de l'armature extérieure et du
liquide dans lequel il est immergé.
Deux moyens principaux ont été proposés pour obte-
nir une transmission plus rapide sur les lignes sous-
marines. On a conseillé la substitution des courants d’in-
duction aux courants voltaïques ordinaires: dans ces
derniers temps, on à imaginé d'envoyer avec la même
pile des courants de sens alternativement contraires sur
ie conducteur.
Dans le circuit d’un appareil d'induction, l'électricité
est mise en mouvement par une force électromotrice très
intense, mais d’une durée excessivement courte. Au poste
de départ, le fil de ligne reçoit, en un temps qui ne dé-
passe pas quelques dix-millièmes de seconde,une quantité
très considérable d'électricité; puis toute force électro-
motrice cesse, toute impulsion disparaît et la charge se
répand spontanément sur le conducteur. Au poste d’ar-
rivée, le fil des bobines du récepteur est traversé par un
véritable courant de décharge dont l'intensité suit d’a-
bord une marche croissante, atteint bien vite son mari-
um pour s'affaiblir ensuite graduellement. Pour que la
correspondance télégraphique marche régulièrement, Pé-