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d'électricité, comme dans l’état statique, il n’y a de tension
électroscopique qu’à la surface du conducteur.
Cependant, puisque l'intensité du flux est toujours propor-
tionnelle à l'aire de la section du conducteur, il faut bien que
toutes les molécules de cette section participent à la transmis-
sion ; mais on est conduit à rejeter l'hypothèse fondamentale de
l’égale tension de toutes les molécules d’une tranche du con-
ducteur, sur laquelle Ohm s’est appuyé. M. Gaugain a démon-
tré (1) que, pour faire disparaître de la formule générale de Ohm
cette dernière hypothèse désormais inadmissible, et la rempla-
cer par la notion de la charge dynamique, il suffit de faire subir
à cette formule des changements peu importants qui n’en altè-
rent nullement la forme, et portent exclusivement sur le coeffi-
cient relatif à la conductibilité du conducteur.
M. Gaugain appelle coefficient de charge la quantité d’électri-
cité qui, à l’état statique, constitue la charge d’un conducteur de
section déterminée, dont la longueur est égale à l'unité, isolé
dans toute son étendue, et mis en communication par une de
ses extrémités avec une source d'électricité de tension égale à
l'unité, Ce coefficient de charge est évidemment une fonction
de la section du conducteur que la théorie de Poisson permettrait
de déterminer. Il est plus simple de le considérer, avec M. Gau-
gain, comme une quantité qui doit, dans chaque cas particulier,
être déterminée expérimentalement.
Soient :
C, le coefficient de charge d’un fil ;
e, la tension constante de la source :
l, la longueur de ce fil.
(1) Théorie mathématique des courants électriques, par G.-S. Ohm,
traduction J. M, Gaugain, 1860, note À, p. 174.
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