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en effet (page 300 et suivantes) que la rapidité de la corres-
pondance télégraphique dépend de la durée de l’état variable
et les déterminations de M. Gaugain montrent que, sur les
lignes aériennes, il suffit d'augmenter le diamètre des fils con-
ducteurs pour diminuer considérablement la durée de l’état
variable, et, par suite, rendre la transmission télégraphique
beaucoup plus rapide.
Les expressions générales de la durée de l'état variable se
rapportent exclusivement au cas où la perte par l'air est nulle
ou assez faible pour être négligeable. Nous avons vu précédem-
ment (page 376) comment la distribution des tensions dans l’état
permanent est modifiée lorsque la perte par l'air est assez intense
pour qu’il faille en tenir compte. Quant à l'influence de cette
perte par l’air sur la durée de l’état variable, il n’est pas pos-
sible d’en déterminer le sens par des considérations élémen-
taires ; il devient nécessaire de recourir aux équations générales
du mouvement de l'électricité dans les conducteurs linéaires, Il
résulte de la formule de Ohm que la perte par l'air abrége la
durée de l’état variable, et d'autant plus qu’elle est elle-même
plus intense.
Dans tout ce que nous avons dit de l’état variable, nous avons
supposé le conducteur homogène et de même section dans toute
son étendue ; nous avons supposé, en outre, qu’il n’y avait dans le
circuit qu’une seule force électromotrice en jeu, et que la tension
de la source restait constante pendant toute la durée de l’écou-
lement. Lorsque de ce cas simple on veut passer à la considé -
ration d’une pile composée de plusieurs couples, la question se
complique beaucoup : d’une part, il y a plusieurs forces élec-
tromotrices en jeu dans le circuit, qui lui-même est composé de
portions hétérogènes et de sections différentes ; d'autre part,
nous avons vu (page 374) qu'au moment où le circuit de la
pile est fermé, les tensions polaires éprouvent une chute, en
sorte que la tension de la source s’affaiblit pendant la durée dé
