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LIGNE TÉLÉGRAPHIQUE.
Ainsi il demeure établi que, sur les longues lignes et
lorsque les communications avec le sol sont bien établies,
la substitution de la terre au fil de retour a pour effet de
doubler sensiblement l'intensité du courant. En faisant
entrer la terre pour moitié dans le circuit électro-dyna-
mique, on n’économise pas seulement la moitié du fil
métallique qu’exigerait un circuit entièrement métal-
lique, on se donne en outre la possibilité de transmettre,
avec une pile donnée, un courant de même intensité à
une distance double. 11 ne faut donc pas s'étonner si
l'emploi de la terre comme conducteur est aujourd’hui
universellement adopté dans la télégraphie électrique.
Mais les résultats sont loin d’être aussi satisfaisants
lorsqu'on met les extrémités du fil de la ligne en commu
nication avec la surface du sol, ou avec des portions de
terrain dépourvues d’humidité et dont la conductibilité
est très faible. Dans ce cas, la résistance à la diffusion
devient très considérable, et les expériences de M. Mat-
teucci (1) montrent que, selon la distance des postes cor-
respondants, le rapport des intensités du courant dans
le circuit mixte et dans le circuit entièrement métal-
lique peut s’abaisser à 4,79, à 4,70, et même à 4,23: la
valeur la plus faible de ce rapport correspondant toujours
aux deux postes les moins éloignés l’un de l’autre. Les
communications des extrémités de la ligne avec le sol ne
sauraient donc être établies avec trop de soin. On con-
seille avec raison de terminer les fils de terre par de
larges plaques métalliques plongées dans des puits, ou
(1} Loc, cil., p. 275
Pil