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tonnerre, qu'il suffit d’intercaler dans le circuit de la
ligne pour mettre les employés et les instruments d’un
poste télégraphique à l'abri de tout danger, même pen-
dant les orages les plus violents.
Deux plaques métalliques, U, V, séparées par un inter-
valle très petit et armées de pointes sur leurs bords en
regard, sont fixées sur une planchette de bois. Le fil de la
ligne aboutit au bouton L de la plaque V; la plaque U
porte un bouton B auquel vient se fixer le fil de terre, et
communique avec la goutte de suif T. La plaque V porte
un commutateur N dont le ressort métallique peut à
volonté être amené sur l’une des trois gouttes de suif'T, I,
CD, qui communiquent, la première avec la terre par
le bouton B, la seconde avec la virole G, la troisième avec
à le bouton E. Les deux viroles G, H, sont reliées par un
fil de fer très fin dont les extrémités sont fixées à deux
petits cylindres de cuivre retenus eux-mêmes par deux
ri fortes vis. On protége ce fil de fer contre les causes acci-
dentelles de rupture en le plaçant dans l’axe d’un tube
de verre, ou de bois bien sec et recouvert d’un vernis
isolant. Enfin la virole H communique au bouton F, au-
quel s'attache un fil métallique qui se rend aux appareils
télégraphiques du poste.
Lorsque le commutateur N est sur la goutte de suifT,
la ligne communique avec les appareils du poste par
la plaque V, le commutateur N, la goutte de suif I, la
virole G, le fil de fer, la virole H, le bouton F et son
fil métallique. Il est évident que les pointes des pla-
ques V, U, ne peuvent, dans aucun cas, dériver les cou-
rants voltaiques employés à la transmission des dépêches ;