se
(441)
entre les limites plus étroites, on procède de la maniere
suivante.
Les extrémités À et B du fil étant isolées, l’on se trans-
porte au milieu du trajet compris entre Îles deux stations
du chemin de fer, l’on y coupe le fil, et l’on en réunit
successivement les deux bouts au sol par l'intermédiaire
d’une pile et d’un galvanomètre d’une sensibilité appro-
priée. Évidemment la lésion doit se trouver du côté de
l'endroit coupé où l’on observe une déviation de l'aiguille.
Ainsi, la longueur du fil qui renferme la lésion est réduite
de moitié. Après avoir rétabli le fil, on va répéter la même
opération au milieu de la distance comprise entre les nou-
velles limites, et ainsi de suite. Douze bissections pareilles
à peu près, entre deux stations du chemin de fer de la dis-
tance moyenne usitée en Allemagne (20 kilomètres), suffi-
sent pour préciser le lieu de la lésion à quelques mètres
près. Alors il n’y a plus qu’à déterrer une longueur cor-
respondante du fil et à rétablir l'intégrité de l’enduit par
les procédés convenables.
Pour déterminer le lieu d’une rupture du fil métallique,
on établit, à l’une des stations télégraphiques, une pile en
communication d'une part avec le fil, de l'autre avec le
sol. On s’assure de l'intégrité du circuit entre un endroit
donné et la pile, en plongeant dans l’enduit isolant, jus-
qu'au contact du fil métalligne, un stylet acéré, au bout
duquel on applique la langue; on reconnait aisément la
présence du courant à la saveur particulière qu'il déve-
loppe. Quoique ce moyen suffise, il va sans dire que l’on
peut aussi se servir du galvanomètre.
Si l’on a eu soin, dans l'établissement de la ligne, de se
ménager de distance en distance des points d’un accès fa-
cile au fil souterrain, et si dans le cours de l'opération on
accélère le transport des ouvriers à l’aide d’une draisine,
il suffit d'une couple d'heures pour rétablir l'intégrité soit