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de translation analogue à celui du liquide qui se meut dans
un tube, ou à celui du gaz, qui va du gazomètre au bec
d'éclairage; elles signifient seulement que le fluide élec-
trique fait sentir ses effets sur les différents points du
circuit.
Quand le son va frapper un écho et revient à son origine,
on peut dire aussi qu'il a un mouvement d’aller et de retour
ou un mouvement de circulation, et l’on sait bien cependant
qu’en réalité ce n’est pas l'air lui-même qui se transporte
depuis le point où il est ébranlé jusqu’à la surface qui fait
l'écho, et depuis cette surface jusqu’au point primitif du dé-
part; au lieu de se transporter, l'air vibre, et ce sont ces
vibrations qui se transmettent successivement, et de proche
en proche, avec une certaine vitesse; c’est donc le mouve-
ment qui va et qui revient, qui se transmet et qui circule,
et non pas le fluide lui-même, ou, en général, Le milieu dans
lequel le mouvement s’accomplit.
C’est la ce qu'il faut entendre quand on parle de la trans-
mission de l'électricité, comme quand on parle de la trans-
mission du son ou de fa lumière.
Le courant électrique circule donc de Berlin à Paris ct
de Paris à Berlin sous la condition: 1° que la pile donne
de l'électricité; 2° que les fils soient bien isolés ; 3° que le
circuit reste exactement fermé sur tous les points de son
trajet sans offrir nulle part la moindre solution de con-
tinuité.
S'il arrive que les fils communiquent électriquemententre
eux; si, par exemple, on les réunit par un fil fin de métal,
par un filet d’eau ou d'humidité, ou, en général, par un
are conducteur, cet arc conducteur devient à l’instant le
siège d'un courant dérivé qui affaiblit dans une certaine
proportion le courant dévolu à la portion restante du
circuit.
Ce qui arrive pour une seule dérivation arrive pour un
nombre quelconque, et l’on conçoit que si les poteaux où
s’attachent les fils ne leur donnent pas un isolement parfait,
il en résulte autant de courants dérivés que de poteaux,
c’est-à-dire vingt par kilomètre, et qu'alors les piles les plus
énergiques deviennent bientôt insuffisantes pour faire pas-
ser-un courant efficace dans une ligne télégraphique d'une
étendue considérable.
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