Full text: Mémoire sur la télégraphie électrique

   
  
  
  
   
   
   
   
    
  
  
Le Lan 
+ 
Low V2 
    
  
  
  
(51) 
La théorie permet de calculer les intensités du courant 
dans les diverses portions d'un circuit ainsi ramifié de la 
manière la plus complète, pourvu que l’on connaisse tous 
les éléments de ces ramifications. 
La théorie avait pareillement indiqué un moyen double- 
ment économique d'établir un circuit entre deux points très 
éloignés, comme Berlin et Paris. Ce moyen consiste à rem- 
placer l’un des fils par laterre elle-même. Supposons en effet 
qu'il n’y ait qu'un seul fil de métal étendu entre ces deux 
points, et qu'à Paris son extrémité communique au sol par 
une large plaque de métal plongeant dans la Seine, ou seu- 
lement dans l'eau d’un puits, qu’à Berlin le pôle négatif de 
la pile communique aussi à l'eau d’un puits, et, par suite, 
aux eaux de la Sprée ; on comprend qu’à l'instant où le pôle 
positif touchera l'extrémité du fil, le courant viendra, comme 
tout à l'heure, de Berlin à Paris par le fil de métal; mais 
qu’au lieu de retourner de Paris à Berlin par le second fil 
qui n'existe plus, il s’en retournera par les eaux de la Seine, 
de la mer du Nord, de l'Elbe et de la Sprée, et de plus, par 
toutes les portions du sol dont la conductibilité est suffi- 
sante pour lui livrer passage. On dit alors que la terre fait 
partie du circuit, et l’on réalise ainsi une double économie 
en ce que l’on évite la dépense d’un second fil et en ce que 
la terre, à raison de l'énorme section qu’elle offre au cou- 
rant, lui oppose bien moins de résistance que le deuxième 
fil dont elle tient la place. 
Ajoutons un mot sur les signes télégraphiques. 
Le courant qui passe d’une manière continue dans un 
circuit formé par deux fils ou par un seul fil et la terre, 
ne produisant qu'un effet constant et uniforme, est peu pro- 
pre à donner les signes essentiellement variés qui sont in- 
dispensables à l'expression de la pensée. Il est donc néces- 
saire detirer du courant des effets différents et de combi- 
ner entre eux ces effets jusqu’à ce que l’on obtienne enfin 
autant de signes qu'il en faut pour reproduire tout ce que 
les langues humaines peuvent exprimer. On y parvient 
d'ane manière très simple en interrompant le courant pour 
le rétablir ensuite, et en disposant les choses pour que ces 
alternatives donnent naissance à un mouvement de va-et- 
vient plus ou moins rapide; pour cela, on introduit dans 
le circuit un électro-aimant qui devient aimant pendant que 
4'* 
 
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.