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ef également bonne par-tout ; on attend le tems de la pluie ;
parce qu'en Ctant bien imbibée , on la corroie plus facilemenc
avec la houë & le rabot. On la laifle enfuite repofer pendant
quelque temps , au bout duquel on recommence la même opération ,
ce qu'on fait quatre à cinq fois à diverfes reprifes. On com-
mence ordinairement la préparation des terres dans le mois de
Mars; mais 1l vaudroit mieux le faire dans l'hiver, les petites
gelées étant excellentes pour bien corroyer la terre.
Le véritable tems pour faire de la brique , eft pendant les mois
de Mai & de Juin ; parce que , dans cette faifon , elle a toutle
tems de fécher , pour être enfuite mife au four avec plus d’avan-
rage. [1 faut , autant qu’il fe peut, éviter la faifon trop avancée,
les briques faites alors n'étant pas fi bonnes à beaucoup près
que celles qu’on fabrique en été.
La brique qui eft d’une couleur jaune , tirant un peu fur le
rouge pâle, eft bonne; parce qu'ordinairement elle à été faire
d’une terre graffe , comme celle dont nous venons de parler, On
connoïtra encore la bonne brique au fon : celle qui aura le fon
le plus net, fera préférable à celle dont le fon eft fourd. Il
arrive aflez fouvent que des briques faites d’une bonne terre
& préparées également , font de différentes couleurs, & par con-
féquent de différentes qualités , parce qu’elles ont été placées dans
le four à des endroits où le feu n’a pas euaflez de force pour les
cuire ; ce qui fait qu'elles ne rebltent pas à la gelée , ni au
poids dont elles font chargées , qu'elle fe caffent & fe réduifene
facilement en poufliere,
Enfin , la preuve la plus füre pour connoiître la bonté de la
brique , quand il s'agit de quelque ouvrage important, & dont
on peut différer l'exécution d’une année , c’eft de coucher celles
que l'on veut employer far la terre pendant l’hiver , pour y effuyer
la gelée: la brique qui aura réfifté fans fe feuillerer, & à la
quelle il ne fera arrivé aucune altération confidérable , pourra
être mife en œuvre en toute füreté.
La grandeur ordinaire des briques eft de 8 à 9 pouces de lon-
geur , fur 4 à 4 : de largeur & 2 d'épailfeur, Ces dimenfions fonc
le plus en ufage , parce qu’elles rendent l'emploi des briques fort
commode.
Quand les murs n’ont qu’une médiocre épaifleur , on les dérer-
mine par le nombre des briques qu’il faut pour en marquer l’éren-
due : tels font ceux de deux briques , d’une brique-& demie ,& d’une