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vive qué vous y jetterez en poudre jufqu’a la concurence du quart;
en fus de la quantité de fable & de brique pilée pris enfemble ;
les matieres étant bien incorporees , employez-les promptement ,
parce que le moindre delai en peu rendre l’ufage défeétueux ou
impofñible.
Un enduit de cêtte matiere , fur le fond & lés parois d’un baffin,
d’un canal & de routes fortes de. conftructions faites pour contents
& furmonter les eaux , opere leffer le plus furprenant ; même
en. l'y mettant en petite quantité : que feroit - ce fi les conftru-
tions avoient été originairement faites avec ce moftier?
La poudre de charbon de terre s’incorpore très-efficacement aufli
avéc cés mêmes matieres , jufqu’à une quantité égale à celle de
Ja chaux vive ; la couleur de plomb qui en réfulce , n’eft qu'une
accefloire qui, peut trouver fa convenance ‘dans l’occafon ; mais
la fubftance bitumineufe que le charbon de terre contient, pré-
fente un rempart qui n’eft pas moins impénétrable à l’eau, que
les autres matieres auxquelles il s’affocie. 7
Qu'on fe contente d’ajouter un quart de chaux vive au fimple
mortier ordinaire de chaux fufée & de fable ; on en fera un crépt,
qui dans vingt-quatre heures aura acquis plus de confiftance que
l'autre dans pluñeurs mois,
Le mélange de deux parties de chaux éteinte à l'air , d’une
partie de plâtre pailé au fas , & d’une quatrieme partie de chaux
vive ,; fournit par l’amalgame qui s’en fait ; à la confiftance du
mortier ordinaire , un enduir auf propre pour l’intérieur des bä-
timens , que tenace & non fujet à fe gercer ; il faut toujours avoir
Ja mème attention de ne préparer ces mortiers que par augées,
& à mefure qu’on les emploie.
Au défaut, de fable , s’il s’agit de conftruétion d’édifices qu’on
voudra promptement élever , ou pour les enduits intérieurs ;
comme pour les crépis en dehors, on peut fe fervir de la terre
franche. La plus fablonneufe fera la meilleure.
Si on ne peut avoir de la brique.pilée pour les ouvrages deftinés
à recevoir l’eau}, ou à la contenir, on peut y fupléer ,en faifant
des pelottes de terre franche , qu'on laiffera fecher , & qu'on
fera cuire enfuite dans un four à chaux , on bien dans un four-
neau particulier. Ces pelottes aifément réduites en poudre , va-
lent la brique pilée. |
Un tuf fec & pierreux, bien pulvérifé & paflé au fas , peut
remplacer & le fable & la verre franche ; il feroit mème à pré-
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