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D'ARCHITECTURE. 8 
férer ; à caufe de fa légéreté , pour les ouvrages qu'on voudroit 
établit fur une charpent 
6 Les marnes, exatement pulvérifées & délayées avec précaution , 
à caufe de leur ondtuofiré qui peur rélifter au mêlange, font éga- 
Jement propres à s'incorporer avec la chaux, La poudre de char- 
bon de bois [ a ), & engénéral routes les vitrifiarions des 
fourneaux , celles des forges & des fonderies, craffes, laitiers È 
fcories , mâche--fer , routes celles qui font impreonées de fubftan- 
ces métalliques alrérées par le feu , font également fufcepribles 
des entraves que ce mélange des deux chaux leur prépare , & 
à 
ve 
peuvent donner un ciment de telle couleur qu’on pourra defirer. 
On ne doit pas omettre pour le befoin , la pierre pilée; ces dé- 
bris embarralfans de taille de pierre , les gravas des démolitions, 
des conftructions otiginairement faites avec la chaux & le fable, 
qu'il faut fouvent tranfporter au loin , peuvent être de la plus 
grande utilité, 
Il faut cependant , en faveur de ceux qui font chargés de l’ap- 
prèt des matieres , & tous ceux qui voudront faire la manipu- 
lation , obferver qu'on ne peut pas afligner précifément la quan- 
tité de chaux vive à faire entrer dans le ciment , à caufe des 
différens dégrés de forces qui fe rencontrent , non-fenlement entre 
la chaux ordinaire d’un canton & celle d’un autre ; Mais encore 
entre la chaux provenant des pierres de la même carriere , fi 
elle à été plus nouvellement ou plus anciennement cuite : ici il 
en faut davantage, là il en faut moins. C’eft pourquoi le fieur 
Lorior a pris un terme moyen , en aflignant le quart en fus du 
total des matieres de fable & de brique pilée , qui eft la mefure 
d’une chaux de médiocre qualité ; employée en forrant du four’: fi la 
chaux étroit cuite depuis long-tems , il en faudroit plus , comme auf 
il en faudroit moins fi c’étoit une chaux de qualité fupérieure , 
faite de pierre dure, qui abforbe beaucoup d’eau. 
L'expérience commence aux environs de Paris, à montrer qu'il 
faut à peu-près un tiers de chaux de la plus parfaite qualité : 
cette chaux eft inférieure à la bonne commune, qui le cede elle- 
même à celle qui fe fair à Senlis, qui eft la meilleure de rou- 
tes. Il eft de la plus grande importance de connoître l’érar & la 
qualité particuliere de la chaux qu’on doit employer , parce que 
Emme 
Fa 
(a) Les cendres font pernicieufes , & retardent la prife de la chaux,