Full text: Le grand ballon captif à vapeur de M. Henry Giffard

  
14 LE GRAND BALLON CAPTIF À VAPEUR. 
L'ÉTOFFE 
Les ballons ordinaires ont été pendant longtemps con- 
fectionnés avec une étoffe de soie recouverte d’un vernis 
formé d’huile de lin réduite par l’ébullition. Depuis que 
l'on ne se sert plus guère que du gaz de l'éclairage pour 
gonfler les aérostats, on a remplacé la soie par une simple 
percaline. — Ces étoffes, très-légères, très-peu résistantes, 
sont loin d’être absolument imperméables ; elles laissent 
s'échapper, quelquefois assez rapidement, le gaz hydro- 
gène pur qu’on y enferme. 
M. Henry Giffard, pour confectionner un ballon gigan- 
tesque, destiné à rester gonflé de gaz hydrogène pendant 
plusieurs mois, devait employer un lissu très-solide et 
tout à fait imperméable. Après bien des recherches et 
bien des essais, 1l a su résoudre le problème d’une façon 
complète, et l’étoffe qu’il a imaginée constitue ceriaine- 
ment l’un des progrès les plus importants dont il a doté 
l’Aéronautique. La figure 4 représente l’étoffe du grand 
ballon captif, décomposée en ses éléments constitutifs ;elle 
- est formée de tissus adhérents, superposés dans l’ordre 
suivant en allant de l’intérieur du ballon à l'extérieur : 
1° une mousseline c, 2° une couche de caoutchouc b, 
9° un tissu de loile de lin a (très-solide, offrant une égale 
résistance dans les deux sens du fil et de la trame, de 
fabrication spéciale), 4° une deuxième couche de caout- 
chouc naturel b’, 5° une seconde toile de lin a”, semblable 
à la précédente, 6° une couche de caoutchouc vulcanisé b”,
	        
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