CHAPITRE XVI.
NOUVELLES MÉTHODES POUR LE CALCUL DES PERTURBATIONS *
DU MOUVEMENT DES PLANÈTES.
103 . En réalité, puisque c’est la détermination des perturbations
des coordonnées qui est le véritable but à atteindre dans le problème
du mouvement des planètes, les meilleures solutions seront celles qui
fourniront le plus directement ces perturbations, et la méthode de la
variation des constantes doit par suite être souvent écartée; on arrive
à la même conclusion, en constatant que le calcul des inégalités des
ordres supérieurs présente dans cette méthode de grandes difficultés
en raison du trop grand nombre de variables, superflues en lait,
qu’entraîne la considération de l’orbite instantanée.
Partant de ces principes, nous allons exposer deux méthodes nou
velles, plus naturelles et plus simples, aussi bien du point de vue
théorique que du point de vue pratique : ce sont, avec les modifi
cations assez profondes qui nous ont paru nécessaires, la méthode de
Laplace et celle de Hansen. Tandis que Le Verrier s’est servi exclu
sivement de la méthode de la variation des constantes, Newcomb a
fait usage de celle de Laplace pour les nouvelles théories de Mercure,
Vénus, la Terre, Mars, Uranus et Neptune, et Hiil a construit sa
théorie de Jupiter et de Saturne avec la méthode de Hansen.
Reprenons les équations du mouvement, indépendamment de tout
ce qui précède, sous la forme la plus simple qui convient maintenant.
Soit un point M, de masse égale à l’unité, en mouvement par rapport
à des axes fixes 0 .r, Oy, O^, sous l’action d’une force F, dont les
composantes dépendent de la position de M et du temps t. Soient P un
plan fixe passant par O, et M, la projection du point M sur ce plan;
nous définirons la position du point M par trois coordonnées qui
seront : i° la distance OM,, ou rayon vecteur accourci, /•; 2° la longi
tude e du point M, dans le plan P, comptée comme d’habitude
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