ASTRONOMIE ANCIENNE.
au-clessus de l’horizon , partie au-dessous; les segmenS ■visibles sont plus
grands quand les cercles parallèles sont plus près de l’arctique ; alors
par une suite nécessaire, les segmens invisibles sont plus petits. On en
juge sur ce que le tems que ces astres passent sous l’horizon, est plus
petit que celui qu’ils passent au-dessous.. ( Ceci suppose une manière de
diviser le tems , mais il n’est pas nécessaire qu’elle soit de la dernière
précision.) A mesure que les parallèles s’éloignent du cercle arctique ,
le segment visible diminue, le segment invisible augmente.
Au milieu de ces parallèles, on en voit un dont les étoiles sont
autant de tems au-dessus qu’au-dessous ; nous appelons ce cercle
équinoxial. Les astres également éloignés de part et d’autre de l’équi
noxial, ont les tems égaux dans les segmens alternes, c’est-à-dire que
les étoiles de l’un de ces cercles sont visibles autant de tems que les
étoiles de l’autre sont invisibles, et réciproquement; ensorte que les
deux tems de chaque cercle font toujours une même somme.
Le zodiaque et la voie Lactée , qui sont des cercles obliques aux cercles
parallèles, se coupent dans leurs circonférences, et une moitié de ces
cercles est toujours au-dessus de l’horizon.
Euclide dit au-dessus de la Terre, comme Autolycus.
En conséquence on doit supposer le monde sphérique. S’il était cy
lindrique ou conoïdique, les astres placés sur des cercles obliques qui
coupent en deux également l’équinoxial, ne paraîtraient pas toujours
faire leurs révolutions dans des demi-cercles égaux, mais seraient tantôt
dans un segment plus grand et tantôt dans un segment plus petit; car si
un cône ou un cylindre est coupé par un plan non parallèle à sa base ,
la section est celle d’un cône oxygone, elle est semblable à un bouclier.
On voit que l’on avait déjà quelquidée des sections du cône et du
cylindre; que les noms d’ellipse, de parabole et d’hyperbole n’avaient
pas encore été imaginés. Il paraît que ces noms sont dus à Apollonius»
Avant ce géomètre, l’ellipse était Ja section du cône acutangle , la para
bole la section du cône rectangle, et l’hyperbole la section du cône obtus-
angle ou amblygone. (Voyez Archimède.')
Or il est visible , continue Euclide, qu’une pareille section coupée
par le milieu tant en long qu’en large, produit des segmens inégaux.
Les segmens seraient encore inégaux quand la section serait partagée
au milieu par des lignes obliques : ce qu’on ne voit pas dans le
monde, c’est-à-dire dans les mouvemens célestes.
Cette démonstration est d’un géomètre qui ayant bien conçu le mou?-