EMPÉDOCLE. 99
les deux Dauphins. Non loin de là se voit la tète du Cheval. Le Capri
corne a au-dessus de lui le Verseau, et le touche de sa queue. Au-
dessus du Dauphin sont la Flèche et l’Aigle. ( On voit donc les Dauphins
et le Dauphin ; on croit que c’est une faute dans le premier passage ,
car aucun auteur ne parle de plusieurs Dauphins.) La tête du Dragon
que tient Ophiuchus, s’approche de la Couronne. Telles sont les constel
lations boréales, passons à celles du midi.
Sous le dard du Scorpion est l’Autel; sous les serres et le corps du
Scorpion, on voit le devant du Centaure, et sous les mains de celui-ci
une bête ( le Loup). On voit aussi un cercle d’étoiles , et un autre encore
qui s’appelle Xaustral , avec un autre Poisson. L’Hydre est sous le Lion
et la Vierge ; elle a la tète près de l’Ecrevisse , et la queue vers les
pieds de derrière du Centaure. Sur les plis est une coupe remarquable
et le Corbeau plus voisin du Centaure. De la gauche d’Orion part un
fleuve , et sous ses pieds est le Lièvre léger qui fuit devant le Chien
brillant. Près des pieds du Taureau, le brillant Orion composé d’étoiles
lumineuses, tend la main aux deux Gémeaux en signe d’amitié. ( La main
qui est étendue vers les Gémeaux porte la massue ; ainsi le mot <P&%iovpLêvoç
n’est là probablement que pour finir le vers.) Procyon est près de la main
droite ; le Bélier est au-dessus avec les deux Poissons. Sous les Poissons
la Baleine s’étend, et vers sa tête, vous voyez l’étoile du lien des Poissons.
Le mot de Ky.'o; vient Ky/cnç ; on l’appelait autrefois dufoç , gardien de
limites. Kaftîvoç, le Cancer , pour 7C ipcoç, qui fait naître les fruits.
Le Lion vient à la cinquième place. ’E%€< ¿f’ ¿y Q/uov h gfu rffpLrtlq) Aîujv.
Weidler croit que le mot afiQ/jLov est ici pour signifier zodiaque ; je
n’en vois pas la nécessité. Les Serres sont nommées ensuite (on ne
voit nulle part Çuyoç) ; puis leSagittaire qui se montre jusqu’au-dessous du
ventre. Le Poète donne au Capricorne l’épithète de T>iÀ&7 tûç } sans
doute parce qu’il est le plus austral des signes. La partie de devant
est celle d’un bouc , celle de derrière est une queue de poisson de mer.
A la suite des étymologies que nous avons citées, on peut ranger la
suivante , qui dit que le Lion s’appelait autrefois le Destructeur.
e O r OÀÀUMV %fOVQK7lV auS'u.TCll A km.
On ne voit dans tout cela rien de neuf, que quelques étymologies
tres-hasardees. Le tout paraît une abréviation d’Aratus. Les vers n’ont
dautre mérite que celui de la précision, et ne l’ont pas toujours. Le
Poème est de 168 vers.