CENSORINUS.
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CHAPITRE XVI.
Ecrivains grecs et latins postérieurs à Ptolèrnèe.
Censorinus de Die natali.
Ce serait ici le lieu de parler de Plolémée et de son commentateur
The'on, seuls astronomes que l’école d’Alexandrie nous fournisse après
le tems d’Hipparque ; mais Ptolémée mérite un examen plus approfondi:
c’est dans ses ouvrages principalement que nous trouverons les notions les
plus précises et les plus complètes de l’état de la science chez les Grecs;
nous recomposerons de ces débris dispersés en partie, un Traité ré
gulier qui nous offrira le tableau des méthodes grecques. Au contraire,
les écrivains dont il nous reste à parler pour arriver à l’époque des
Arabes, n’ont rien ajouté à la science; ils ne l’ont pas même connue
toute entière, et si l’on jugeait par eux, on penserait que la science,
au lieu d’avancer, aurait rétrogradé. Nous pouvons donc, sans nuire à
l’ordre des idées et des découvertes , passer ici en revue ces auteurs
stériles pour donner ensuite toute notre attention à Plolémée. Nous pour
rions à bon droit mettre Sextus Empiricus dans ce chapitre avec les
auteurs non astronomes ; mais il viendra mieux après les Traités astro
logiques qui portent le nom de Ptolémée.
Censorinus écrivait son Traité du Jour natal, l’an 258 de J. C. ou
l’an 1014 d’Iphitus. Il nous dit lui-même qu’en cette année , l’an 986 de
Nabonassar , avait commencé le 7 des calendes de juillet, c’est-à-dire le
25 juin. Son ouvrage souvent cité, quoique très-superficiel, est une
espèce de présent littéraire qu’il adresse à son ami Q. Cerellius , au
jour de sa naissance. II y traite légèrement plusieurs questions qui n’ont
pas de liaison bien intime. Au chapitre YIII, il expose la doctrine des
Chaldéens sur les époques de la gestation auxquelles un enfant peut naître.
Il les restreint au septième , au neuvième et au dixième mois ; la cause
en est le plus ou moins d’obliquité avec laquelle le Soleil, dans sa course
annuelle, voit le signe sons lequel s’est opérée la conception. Notre vie
est influencée par les étoiles et les planètes; de celles-ci les unes se