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Traité des Orbites des Planètes.
dans la fonction perturbatrice seront, sauf ceux qui pourront se trouver
dans les expressions de rj , rj' et sin^J 1 2 , au nombre de quatre, savoir:
F , F', v — 2 et v' — 2', ou bien: F , F', x et y, si l’on veut remplacer
les angles v — 2’ et v' — 2' par leur différence et leur somme. Mais ces
arguments fondamentaux, étant transformés et combinés les uns avec les
autres, de manières très différentes, on n’a pas toujours eu soin de relever
la propriété des inégalités planétaires d’être liées aux arguments se com
posant de quatre éléments. Mais à cette omission contribuent encore
d’autres motifs.
Ayant remplacé les arguments F , F', v et v' par les longitudes moyen
nes des planètes et des périhélies, on a en effet mis en évidence six ar
guments distincts, qui se réduisent, toutefois, sur-le-champ à cinq, et qui
doivent être calculés séparément. C’est seulement M. Lindstedt qui, dans
un mémoire renommé, 1 a tenté d’exprimer, moyennant quatre arguments
étant des fonctions linéaires du temps, sans intermédiaire des longitudes
astronomiques, les distances mutuelles des trois corps, c’est à dire les quan
tités d’où dépend la fonction perturbatrice. Mais M. PoincaiiÉ, à diverses
reprises, a montré que les séries résultant des procédés de M. Lindstedt
ne sont pas convergentes dans le sens rigoureux du mot. Pour une solution
absolue du problème des trois corps appliqué aux théories des planètes, la
seule dont nous nous occupons dans l’ouvrage présent, la méthode de
M. Lindstedt ne paraît donc pas convenir. Il semble au contraire presque
prudent de ne pas sortir des notations usuelles, où sont mis en évidence
les arguments astronomiques, notations qui d’ailleurs n’augmentent pas d’un
seul le nombre des inégalités.
C’est M. Weiler qui, le premier je crois, a prononcé expressément
la nature des arguments, entrant dans le développement envisagé, d’être
composés de quatre éléments ou arguments fondamentaux. 2
Si l’on passe à la forme diastématique, et que l’on compte les longi
tudes des noeuds sur un plan fixe dans l’espace, le nombre des arguments
fondamentaux sera encore six, nombre qui s’abaisse sur le champ à cinq,
et qui se réduit ultérieurement à quatre, si le plan invariable des trois corps
1 Voir le mémoire de M. Lindstedt inséré dans les astr. Nachr. T. 107.
2 Voir les notes de M. Weiler inséré dans les astr. Nachr. № 2515, 2516 et 2762.