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2.1 Transferts radiatifs
Les transferts radiatifs sont décrits à partir du modèle SAIL, qui a été développé par Verhoef (1984 [17])
pour simuler les réflectances spectrales directionnelles des couverts végétaux. Il est également utilisé ici pour
calculer -i) l’absorption des rayonnements par la végétation et par le sol, aussi bien dans le domaine solaire
que dans le domaine thermique, -ii) l’émission du rayonnement thermique et la température de brillance (les
températures du sol et de la végétation étant connues), et -iii) la répartition du rayonnement PAR au sein du
couvert, nécessaire au calcul des conductances stomatiques et de la photosynthèse. Ces calculs nécessitent la con
naissance des propriétés optiques des feuilles (réflectance pi et transmittance tï) et du sol ( p,), de paramètres
de la structure du couvert (indice foliaire LAI et fonction de distribution des inclinaisons foliaires), de car
actéristiques de l’éclairement (angle zénithal solaire 0* et fraction de rayonnement diffus e^), et de la géométrie
de la visée (zénith et azimut d’observation).
Le rayonnement net de chaque couche est calculé par :
Rn v = u> t (Rg\i 4- c, a T?) + [(1 - (,) u t ~ 2] (r A u> v R c xi (6)
Rn, = c, (r t R g xi + ( v o Tf) + (p t c, - 1) c. <y T? + (1 - p.) t, R c xi (7)
avec R c \i et R g x[ les rayonnements solaire et thermique incidents. Pour la couche de végétation, Wt et f„
représentent l’absortivité et l’émissivité dans le domaine thermique, r ( et pt les coefficients de transmission et
de réflexion du rayonnement thermique, u> v et t, les coefficients d’absorption et de transmission du rayonnement
solaire. Au niveau du sol, e, représente l’émissivité thermique et p, la réflectance dans le domaine solaire. Les
coefficients w„, t, et p, sont déterminés par intégration sur l’ensemble du domaine solaire des absorptances
et des transmittances spectrales de la végétation (calculées au moyen du modèle SAIL), et des réflectances
hémisphériques spectrales du sol. Ces calculs nécessitent la connaissance des spectres des rayonnements solaires
incidents diffus et direct, des propriétés optiques des feuilles et du sol. La variation de la réflectance du sol avec
l’humidité est prise en compte. Dans le domaine thermique, les coefficients r<, u> t et p t sont calculés au moyen
du modèle SAIL en considérant des propriétés optiques spécifiques du sol et des feuilles (pi = 1 — €/, 77 = 0 et
p, = \ — 1 ,, avec t, et cj les émissivités du sol et des feuilles). L’émissivité de la végétation est calculée comme
égale à un coefficient d’absorption.
La température de brillance dans l’infrarouge thermique 7j est obtenue par :
Th = /*» (e„,d,A f\(T v ) + Ti x f»,d,A fx(T,) + Pt,d,x ÆjAJ.a) ( 8)
où fx(T) est une fonction de la température permettant de calculer l’émission thermique dans la bande spectrale
de mesure A (par exemple : 8-14 pm ou 10,3-12,5 pm), et l’indice d réfère à la directionnalité de la visée.
Les coefficients de l’équation 8 sont calculés au moyen du modèle SAIL, en considérant des rayonnements
directionnels.
2.2 Transfers turbulents
Les flux turbulents sont définis par :
H v
— pC p hh v (T v — T ac )
(9)
H,
= pCp hh, (T, — T ac )
(10)
H
= pCp h h (Tac - Ta)
(H)
LE V
— pL hi v (q v — q a c)
(12)
LE,
= pL h t , (q, - q ac )
(13)
LE
— pL hi (q a c ~~ 9a)
(14)
avec p la masse volumique de l’air, C p sa chaleur spécifique à pression constante, L la chaleur latente de
vaporisation de l’eau, /i/,„, h/,, /»/,,, /»; et hh des coefficients d’échange. 7) et g, représentent la température
et l’humidité, et les indices a l’air au niveau de référence atmosphérique, ac l’air au sein du couvert, v la surface
des éléments végétaux, s la surface du sol. Les divers coefficients d’échange sont reliés à la structure de la
végétation et aux caractéristiques de l’atmosphère (vitesse du vent et stabilité). Leur calcul est basé sur la
théorie de Monin-Obukhov au dessus du couvert, tout en tenant compte de la sous- -couche de rugosité (Cellier
et Brunet 1992 [3]), et sur l’étude de Cowan (1968) [6] au sein du couvert. Les calculs de la longueur de rugosité
mécanique zo m et. de la hauteur de déplacement d sont inpirés de Choudhury (1989) [5] :
r 0 m = ¿0, ^ LAI) + 0,28 z h {C d LAI) 1 ' 2 (15)