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peuvent expliquer en grande partie ces phénomènes. La figure 2 présente les variations des GVI en fonction de
l'angle zénithal de visée et de l'angle zénithal solaire, pour les mêmes sites que ceux considérés dans la figure 1.
Il apparaît que tous les creux de GVI correspondent aux fortes valeurs des angles zénithaux de visée. Ces
variations sont accentuées dans la correction atmosphérique par la ¡Mise en compte du coefficient de transmission
sur le trajet sol-capteur. Elles peuvent être éliminées par seuillage des fortes valeurs d'angles zénithaux de visée
dans la synthèse d'images ou avec un modèle de réflectance bidirectionnelle. Les variations temporelles brusques
dans les GVI peuvent être causées également par d’autres sources de bruits comme par exemple les nuages partiels
à l'intérieur de certains pixels après la synthèse des images.
(a)
Angle zénithal solaire —-*—■ GVI corrigé
Angle zénithal de visée
(b)
—■— Angle zénithal solaire GVI corrigé
—*— Angle zénithal de visée
Figure 2: Effets de la géométrie d'observation sur les GVI corrigés de 1986 de la forêt mixte
au Québec (a) et du nord de la Finlande (b).
4 - RÉSULTATS
La chaîne de corrections radiométriques nous a permis de calculer les GVI corrigés pour chacune des régions
considérées sur la période 1985-1991. Sur la base de ces données, deux analyses ont été menées. La première
porte sur la détermination des paramètres caractéristiques de la dynamique de la forêt et la seconde sur les relations
entre les GVI et certains paramètres forestiers et climatiques.
4.1, Analyse de la dynamique forestière
Nous avons calculé pour tous les sites considérés les moyennes des GVI hebdomadaires sur la période 1985-
1991. Les résultats obtenus sont représentés sur la figure 3. Les GVI ont été partiellement filtrés pour ne retenir
que leurs enveloppes supérieures (Viovy, 1990). Il n'apparaît pas de variations interannuelles significatives sur
une même région. Par contre, il existe des différences importantes entre les courbes d'une région à une autre.
Nous avons fixé trois critères pour caractériser la dynamique du couvert végétal dans les régions
considérées. Le premier critère est la période de croissance, définie à partir de la date de transition de la courbe de
variation des GVI entre les fortes valeurs estivales et les faibles valeurs de l'hiver (figure 4). Le second critère est
la durée de la période de croissance. Le troisième critère permet d'apprécier la vigueur du couvert végétal,
correspondant à l'intensité de l'activité chlorophyllienne, donnée par la valeur moyenne des GVI corrigés.
L'analyse a été faite sur la base des courbes d'évolution annuelle des GVI pour les sept années (1985-1991).
Compte tenu de l'importance des bruits pendant les saisons hivernales et surtout de la très faible activité
photosynthétique dans l'écosystème boréal durant cette période, nous avons calculé les moyennes des GVI sur les
sept années en considérant seulement les données corrigées de mi-avril à la fin du mois d'octobre (semaines 16 à
42).
Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau 2. On observe des variations significatives
dans la dynamique de la forêt suivant les régions. Le gradient latitudinal dans le comportement de la forêt est très
bien marqué par les paramètres choisis. La moyenne des GVI peut doubler entre les sites nord et sud (0.28 à
0.58) et la durée moyenne de la saison de croissance peut augmenter de plus de 70% (de 19 à 33 semaines).
L'estimation du début et de la fin de la période de croissance sur la forêt boréale dans une région
peut être sujette à certaines incertitudes. Dans la période de transition, les variations de GVI pourraient traduire
une variation du pourcentage de neige dans le pixel ou le début de l'activité chlorophyllienne. Le problème est