UTILISATION DES MESURES DE TELEDETECTION
B. Seguin
INRA. Station de Bioclimatologie
84143 Montfavet Cedex (France)
REMARQUES PRELIMINAIRES
• Ce thème est identifié comme portant sur "l'intégration des mesures de télédétection". C'est un titre un peu
ambigu, compte-tenu de la définition du Symposium, qui vise à se démarquer des très nombreuses
manifestations scientifiques et techniques présentant les applications opérationnelles de la télédétection
• Par ailleurs, compte-tenu des définitions beaucoup plus centrées données à la plupart des autres thèmes (1 à
7), il assure une fonction importante de recoupement entre les différentes approches, en encourant
év idemment le risque d’une hétérogénéité des résultats due à la diversité de ces approches.
• Toujours au niveau des réflexions générales par rapport à la structure du symposium, il est apparu très
proche du thème 9 "Assimilation de modèles physiques de mesure et des modèles représentant les processus
physiques de la biosphère", qu'il recouvre en fait, alors que les 3 conférences présentées pour ce thème
portaient plutôt sur la présentation de programmes internationaux et pluridisciplinaires, s'appuyant sur des
expérimentations de terrain de grande ampleur (HAPEX-Sahel. EFEDA. SALT), auxquelles aurait pu être
ajoutée la présentation de Moran et al .sur le site de Walnut Gulch.
ANALYSE GENERALE.
Au delà de ces considérations de structure, il apparaît que cette session permet d'aborder trois aspects
essentiels ayant pour dénominateur commun de présenter les méthodologies élaborées (à partir des
connaissances passées en revue dans les thèmes 1 à 7) en vote d'applications diverses.
Ces méthodologies, présentées dans 4 conférences et 20 posters, se regroupant ainsi autour de ces 3
thèmes (les 2 premiers pouvant faire l'objet d'études communes)
- mise en relation (ou assimilation) de modèles physiques et de modèles décrivant le fonctionnement (total
de 19 présentations) ;
- analyse des synergies entre différents domaines spectraux (6 présentations) ;
- aspects méthodologiques (arrangement spatial, changement d'échelle) (3 présentations).
COMMENTAIRES SPECIFIQUES.
- le premier sujet (mise en relation en vue d'assimilation) s’est incontestablement développé ces
dernières années. II avait fait l'objet de présentations préliminaires au précédent symposium (Courchevel), mais
est maintenant en évolution très notable (on doit remarquer, à ce propos, la contribution majoritaire des équipes
LERTS/CESR de Toulouse, bien organisées sur ce thème). C'est l'étude de la végétation (cultivée et naturelle)
qui fait l'objet de l'essentiel des travaux, avec un objectif centré à terme sur l'échelle globale dans le cadre
d’IGBP, avec une contribution plus limitée sur l'hydrologie. A noter également le développement des études sur
la forêt, sans doute stimulées par la perspective de programmes sur l'Amazonie ou les forêts boréales. Des
domaines comme l'étude des sois ou de la neige font aussi l'objet de mise en relation avec les processus
(érosion, avalanche). Ceci dit, les travaux en sont encore à des phases de recherche sur les stratégies de
combinaison, et les techniques d'assimilation sont encore embryonnaires. On peut donc espérer que ce stade soit
atteint dans les prochaines années.
- le second sujet (synergie des domaines spectraux) semble également sorti du stade de l'incantation. Il
est abordé simultanément par des modélisations à l'échelle locale, des simulations, des études aéroportées et
quelques études satellitaires. La combinaison optique/radar (qui apparaît d'ailleurs surtout en termes de
complémentarité temporelle) est sans doute la plus porteuse d'applications déjà opérationnelles. Par contre, les
liaisons IR thermique / microondes sont les plus prometteuses en terme de fonctionnement du couvert, mais
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