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nous avons effectué une étude de sensibilité dont les résultats sont présentés dans le tableau 2. Pour cela nous
nous sommes donnés trois valeurs différentes de la réflectance au niveau du satellite (10, 25 et 55%) et trois
angles solaires zénithaux (20°, 40° et 60°) et nous avons déterminé la valeur absolue de l'incertitude sur la
réflectance au sol lorsque l'incertitude sur l'épaisseur optique des aérosols est de ± 0,05, pour différentes charges
en aérosols (caractérisées par la visibilité horizontale). Les épaisseurs optiques des aérosols qui sont indiquées
dans la deuxième colonne sont celles qui sont données dans "5S" pour chaque visibilité horizontale choisie.
4. DISCUSSION
L'analyse de sensibilité effectuée montre que l'incertitude sur la réflectance au sol estimée à partir de la réflectance
au niveau du satellite, est généralement faible lorsque l'épaisseur optique des aérosols est estimée avec une
incertitude de ±0,05. L'incertitude relative ne dépasse 10% que lorsque l'atmosphère a une très forte charge en
aérosols et lorsque l'angle solaire zénithal est > 60°. Cela montre donc que la méthode proposée pour estimer
l'épaisseur optique des aérosols peut permettre d'obtenir des résultats acceptables, à condition que les
caractéristiques de la masse d'air ne changent pas. Le tableau 1 montre que l'incertitude sur t aer reste
effectivement inférieure à ±0,05 au cours de 3 journées, mais atteint 0,09 le 21 Juillet. Cette journée
correspondait, en effet, à un changement de type de masse d'air et par conséquent de type d'aérosols. Cela montre
donc les limites de la méthode proposée qui ne peut être appliquée que dans la mesure où elle a été ajustée pour
le type de masse d’air considéré.
Dans le tableau 1 l'écart de 3% qui existe entre l'éclairement direct mesuré expérimentalement et celui
qui est estimé à l'aide du modèle "5S", est la résultante des incertitudes liées aux approximations faites par "5S"
et à l'utilisation de données d'entrée dont les valeurs ont été approximées.
5. CONCLUSION
La mesure de l'éclairement spectral global, dans une bande étroite, présente une alternative possible pour
l'estimation de l'épaisseur optique des aérosols, à condition d'en connaître le type. L'intérêt principal de la
méthode proposée est de permettre de corriger les images satellitaires des effets atmosphériques à partir de
mesures simples qui peuvent être effectuées avec des équipements météorologiques non spécifiques. Les résultats
expérimentaux qui ont été obtenus ainsi que l'analyse de sensibilité effectuée ont permis de montrer que la
précision des estimations de l'épaisseur optique des aérosols était tout à fait acceptable.
6 . RÉFÉRENCES
Atzberger C., Guérif M., Gu XJF., 1991. Estimation of the aerosol optical thickness from broadband turbidity
measurements; application to the atmospheric correction of SPOT images. In: Proc. 5th International
Colloquium Physical Measurements and Signatures in Remote Sensing, Courchevel (France) ESA-SP 319 : 37-
40.
London J., Bojkov R.J., Oltmans S., Kelley J.I., 1976. Atlas of the global distribution of total ozone July 1957-
June 1967. NCAR Technical Note № 113+STR.
Moran M.S., Jackson R.D., Slater P.N., Teillet P.M., 1991. Comparison of atmospheric correction procedures for
visible and near-IR satellite sensor output. In: In: Proc. 5th International Colloquium Physical Measurements
and Signatures in Remote Sensing, Courchevel (France) ESA-SP 319 : 7-12.