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NDVI
0.11
0.10
0.09
0.08
0.07
30 35 40 45 50 55 60
Brillance {%)
Figure 3. Indice de végétation et brillance calculés
pour les différentes combinaisons sol-végétation
testées (voir tableaux 1 et 2)
Dans le cas présent, l'indice de végétation
normalisé a une gamme de variation extrêmement
faible (0,07 à 0,115), variant de plus d'un sol à
l'autre, le NDVI ne permet donc pas de distinguer
les différents états de dégradation (fig.3). De fait,
les images NDVI dérivées de NOAA-AVHRR sur
la Tunisie, ne permettent pas le suivi de la
végétation dans la partie méridionale et en
particulier dans notre région d'étude (Kennedy,
1989).
4.2. Combinaisons de bandes spectrales visibles
adaptées aux sols
La variabilité spectrale des sols dans le visible se
manifeste par des variations de couleurs qui
peuvent être exprimées en termes d'intensité (I), de
saturation (S), et de teinte (H). A cause de la forme
monotone croissante des courbes spectrales des
sols, une forte corrélation a été mise en évidence
entre leurs composantes colorimétriques B,G,R et
les valeurs de réflectance dans les bandes spectrales
dans le bleu, le vert et le rouge, soit les canaux
TM1, TM2 et TM3, respectivement (Escadafal et
al., 1989). Les transformations de type ISH
appliquées à ces bandes ne sont plus alors
simplement un artifice de traitement d'image mais
expriment des caractéristiques des spectres de sols
(Escadafal, 1993). L’intensité (I) correspond au
niveau moyen de réflectance, (que plus haut nous
avons appelé brillance ou "albédo"), les deux autres
caractérisent l'allure générale du spectre.
4.2.1. Indice de COLORA TION (ou saturation)
L'équation 2 du calcul de la saturation. S, (Liu et
Moore, 1990) est nettement simplifiée dans le cas
des surfaces étudiées, puisque la réflectance
minimale y est toujours observée dans la bande
bleue (TM1) et le maximum dans la bande rouge
(TM3).
5 =
max(R,G,B)-min(R,G,B )
ma x(R,G,B)
La saturation est alors la pente générale de la
courbe dans le visible, elle exprime la vivacité de la
couleur. L'indice de coloration, IC, est l'application
de ce principe (eq.3).
7C =
TM3-TMI
7M3
(éq.3)
Dans le cas de notre simulation (Fig. 4), plus le sol
est dégradé, plus les valeurs de l'indice de
coloration sont faibles. L'effet du sol est
prépondérant, mais pour chacun des sols, la
végétation a un effet attendu de diminution de la
brillance.
Indice de coloration
Rr 2v
2\4 # *
•
0.6
2S
♦S1v 1
i y. •
0.55
■ 1S •
0.5
0.45
QS 0V OsOv 0
• • • •
0.4
30 35 40 45 60 55 60
Brillance (%)
Figure 4. Indice de coloration et brillance calculés
pour les différentes combinaisons sol-végétation
testées (voir tableaux 1 et 2)
Un indice de coloration similaire basé sur les
bandes "vertes" et "rouges" a déjà été proposé (voir
par exemple le Redness Index de Escadafal et
Huete, 1991a). Ainsi, dans le cas des sols de la
région de Brasilia, Madeira (1991) a montré qu'il
est corrélé aux teneurs des sols en oxydes de fer.
Cet indice est utilisable avec les données SPOT, et
varie comme l'indice TM, pour une teinte donnée
(Escadafal, 1993).
4.2.2. Indice de FORME (ou teinte)
La teinte, H, troisième paramètre décrivant la
couleur, dépend des proportions relatives des
couleurs primaires R, G,B ; son équation générale
est assez longue (voir Liu et Moore, 1990). Dans le
cas des surfaces naturelles sa formulation est à
nouveau simplifiée pour les mêmes raisons que
pour la saturation (éq.4).
„ 2 R-G-B
H- tan = (eq.4)
Jï (G-B)