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Figure 5. Spectres de réflexion (a) et dérivées premières (b) de feuilles d'obione (Halimione portulacoides AEllen) 
saines et parasitées. 
4 - CONCLUSION 
Le NDVI ou les indices dérivés permettent un suivi global de la production végétale, mais ces indices s'avèrent 
insuffisants pour une bonne discrimination des espèces ou des modifications dues aux conditions du mili eu ou à l'état 
de santé des végétaux. Nous avons pu valider l'indice de verdeur NDGI comme facteur discriminatoire de la végétation 
en zone inondée, au travers de sa corrélation avec la saturation de la couleur verte des plantes en pleine activité 
chlorophyllienne. 
Dans le cas du Calotropis, la pubescence protège les tissus chlorophylliens sous-jacents et augmente le taux de 
réflexion d'environ 5% dans le visible. Le PIR est inchangé et ses fortes valeurs entraînent des valeurs élevées du ND VI 
qui traduisent une photosynthèse plus active que celle des végétaux glabres dont le métabolisme est ralenti sous une forte 
insolation. L'élévation de la réflectance n'est pas additive sur l'ensemble du spectre et, de ce fait, modifie les valeurs du 
ND VI. 
La réponse spectrale dans le PIR peut être indépendante de l'épaisseur de la feuille: elle n'est pas modifiée dans cette 
partie du spectre en l'absence de poils sur la face supérieure du Calotropis. Chez l’érable à sucre, l'élévation de la courbe 
n'est pas associée à l'épaisseur du limbe. Ces observations limitent les conclusions de GAUSSMAN (1985) et BOYER 
et al. (1988). Les effets du volume et de la structure du limbe sur la réflectance dans le proche IR ne sont pas encore 
clairement explicitées. A propos des pigments, USTIN et al. (1993) constatent: "... t/te mariner in which différences 
in biochemicai compositions translate into différences in refectance measurements is not well understood. " (Les 
auteurs proposent une modification du modèle de réflectance foliaire PROSPECT (JACQUEMOUD et BARET, 1990)). 
Nous faisons la même remarque à propos des surfaces foliaires. Les signatures spectrales des plantes pubescentes ne 
sont pas comparables à celles des plantes glabres pour l'estimation de la biomasse, à moins d'intégrer aux indices et aux 
modèles un paramètre approprié tenant compte des caractères de surface. 
Les données de la haute résolution font ressortir la complexité du déterminisme des signatures spectrales des 
végétaux. WESSMAN et al. (1993) constatent que les données A VOUS fournissent une information supérieure à celle 
du ND VI pour étudier l'effet du milieu sur la végétation. Les trois exemples exposés font ressortir la nécessité de 
développer les recherches sur les caractéristiques intrinsèques du feuillage, afin de mieux interpréter les données 
recueillies par les spectromètres imageurs pour l'étude à grande échelle de la couverture végétale. 
5 - REFERENCES 
BRAKKE T.W., WERGEN W.P., ERBE E.F. and HARNDEN J.M.. 1993. Seasonal variation in the structure and red 
réflectance of leaves from yellow poplar, red oak and red maple. Remote Seruing Envir., 43: 115-130. 
BOOCHS F., KUPFER G., DOCKTER K.and KUHBAUCH W., 1990. Shape of the red edge as vitality indicator for 
plants. Intem. J. of Remote Seruing, 11 (10): 1741-1753. 
BOYER M., MILLER J., BELANGER M„ HARE E. and JIYOU WU„ 1988. Scenescence and spectral réflectance in 
leaves ofnorthem Pin Oak ( Quercus palustris Muench). Remote Sensing Envir., 25: 71-87.