Vf ÉNUMÉRATION DE PARTIES NOUVELLES, INSÉRÉES DANS CE VOLUME
à l’hypothèse justement abandonnée du calorique, est une expli
cation fictive de la propagation de la chaleur, ou des équations de
Fourier (et même de Duhamel pour les cristaux), par l’assimila
tion de la chaleur à un fluide expansif filtrant dans les corps et
soumis à la loi de Mariotte, bref, pareil à ceux que semblent con
stituer les solutions salines étendues, se diffusant dans un liquide
ou un solide.
De même, dans le présent Tome II, j’ai jugé devoir ajouter
trois Leçons (les XXXÏIT, XXXIV e et XXXV e ), pour ébaucher
un sujet capital, celui de la propagation de la chaleur dans les
corps en mouvement, comme sont des fluides coulant par filets
inégalement rapides et des solides qui se déforment ou vibrent.
L’influence réciproque du mouvement visible et de l’agitation
calorifique étant peu marquée chez les solides, on peut, à une
première approximation, s’y contenter d’hypothèses simples qui
reviennent, au fond, à admettre l’indépendance mutuelle de. ces
deux sortes de mouvements. J’y ai ajouté l’exposé sommaire d’une
seconde approximation, où apparaît leur influence réciproque et
où, en particulier, l’on retrouve, d’une manière rapide, les équa
tions aux dérivées partielles obtenues vers 1835 par Duhamel,
pour les mouvements vibratoires visibles que provoquent, chez
les solides élastiques, d’assez larges variations de la température.
Quant aux fluides, où les mouvements visibles peuvent être
très étendus, même sous l’influence de faibles causes, l’équation
caractéristique de leurs températures, à adjoindre aux équations
ordinaires de l’Hydrodynamique, a été donnée en premier lieu par
Fourier (dans un Mémoire posthume) sous une forme au fond
suffisante pour les questions abordables, mais qu’une légère
inadvertance de son immortel auteur a inutilement compliquée
quelque peu.
Poisson l’a retrouvée sous sa forme exacte et réduite. Mais, pour
pouvoir tirer dans les problèmes les plus intéressants quelque
chose du système, encore trop complexe, qu’elle fournit par son
adjonction aux équations ordinaires de l’Hydrodynamique ou
d’Euler, il ne suffisait pas d’y faire l’hypothèse, bien permise, de